BarbieEt La Porte - Barbie et la porte secrĂšte streaming vf ă2014ă. Si j'Ă©tais magique est une chanson de barbie et la porte secrĂšte. Lloyd interprĂ©tĂ© par kelly sheridan, ashleigh ball, chanelle peloso sur wiflix, le meilleur site de streaming gratuit compatible sur tous les appareils ordinateurs, smart tv et mobiles. Regarder le film barbie et la porte secrĂšte
Barbieet la Porte SecrÚte disponible en téléchargement définitif sur iTunes -
Enrésumé. 1h21min. Téléfilm - Téléfilm d'animation. Karen J. Lloyd. 2014, Etats-Unis. Dans son royaume, Alexa, une timide princesse, découvre une porte secrÚte qui conduit à un univers
Barbieet la Porte secrÚte (Barbie and the Secret Door) est le 28 e film d'animation mettant en scÚne la poupée Barbie, sorti en 2014 . Barbie et la Porte secrÚte. Sommaire. 1 Synopsis; 2 Fiche technique; 3 Distribution. 3.1 Voix originales; 3.2 Voix françaises; 4 Chansons du film; 5 Autour du film; 6 Notes et références; 7 Voir aussi. 7.1 Articles connexes; 7.2 Liens externes;
Synopsis: En marchant dans le jardin royal, Alexa, une jeune et timide princesse, découvre une porte secrÚte. Une fois la porte franchie, Alexa se retrouve dans un monde rempli de fées, de créatures magiques et de surprises. Fiche détaillée - Barbie et la porte secrÚte (Blu-ray)
Vay Tiá»n Online Chuyá»n KhoáșŁn Ngay. Regarder maintenant NoteGenresAnimation , Pour enfants RĂ©alisateur Casting RĂ©sumĂ©En marchant dans le jardin royal, Alexa, une jeune et timide princesse, dĂ©couvre une porte secrĂšte. Une fois la porte franchie, Alexa se retrouve dans un monde rempli de fĂ©es, de crĂ©atures magiques et de regarder Barbie et la porte secrĂšte en streaming complet et lĂ©gal ?Il est possible de louer "Barbie et la porte secrĂšte" sur Microsoft Store, Rakuten TV, Universcine, Apple iTunes, Google Play Movies, YouTube en ligne et de tĂ©lĂ©charger sur Apple iTunes, Google Play Movies, Microsoft Store, YouTube, Rakuten TV, Universcine. Ca pourrait aussi vous intĂ©resser Prochains films populaires Prochains films de Animation
Barbie Et La Porte - Barbie et la porte secrĂšte streaming vf ă2014ă. Si j'Ă©tais magique est une chanson de barbie et la porte secrĂšte. Lloyd interprĂ©tĂ© par kelly sheridan, ashleigh ball, chanelle peloso sur wiflix, le meilleur site de streaming gratuit compatible sur tous les appareils ordinateurs, smart tv et mobiles. Regarder le film barbie et la porte secrĂšte produit en 2014 aux Barbieâą est alexa, une timide princesse qui dĂ©couvre une porte secrĂšte dans son royaume et ainsi rejoint un Ă©trange monde peuplĂ© de crĂ©atures magiques et de surprises. Regarder le film barbie et la porte secrĂšte produit en 2014 aux Barbie et la porte secrĂšte est le 28Ăšme film de barbie. Barbie et la porte secrĂšte 2014 aug. Barbie film complet en francais comĂ©die 2017 â§â§ barbie et la magie de la mode. Il y a 3 ans. Barbie film complet en francais comĂ©die 2017 â§â§ barbie et la magie de la mode part 1/2. Barbie et la Porte secrĂšte, un film de 2014 - Vodkaster from HĂ©roĂŻne de jeu vidĂ©o 2017 2017. En marchant dans le jardin royal, alexa, une jeune et timide princesse, dĂ©couvre une porte secrĂšte. Barbie film complet en francais comĂ©die 2017 â§â§ barbie et la magie de la mode part 1/2. Tu est lĂ est une chanson de barbie et la porte secrĂšte. Barbie et la porte secrĂšte. Je veux tout est une chanson de barbie et la porte secrĂšte. Elle est interprĂ©tĂ©e par la princesse malucia doublĂ©e par aaricia dubois. Regarder le film barbie et la porte secrĂšte. Barbie et la magie des perles 2014 feb. Synopsis barbie et la porte secrĂšte barbie and the secret door 2014 . Regarder le film barbie et la porte secrĂšte produit en 2014 aux Read honest and unbiased product reviews from our users. Elle se retrouve alors projetĂ©e dans un monde fĂ©erique peuplĂ© de crĂ©atures mystiques. 1 histoire rĂ©sumĂ© officiel 2 personnages 3 musiques 4 vidĂ©os 5 galerie 6 en savoir plus sur barbie et la. Une fois la porte franchie, alexa se retrouve dans un monde rempli de fĂ©es, de crĂ©atures magiques et de surprises. C'est le meilleur conte de fĂ©es musical ! Il y a 3 ans. Barbieâą est alexa, une timide princesse qui dĂ©couvre une porte secrĂšte dans son royaume et ainsi rejoint un Ă©trange monde peuplĂ© de crĂ©atures magiques et de surprises. Vous pouvez regarder des films similaires dans les catĂ©gories. Barbie film complet en francais comĂ©die 2017 â§â§ barbie et la magie de la mode part 1/2. Barbie et ses sĆurs au club hippique 2013 Barbie film complet en francais comĂ©die 2017 â§â§ barbie et la magie de la mode. Barbie et la porte secrĂšte 2014 aug. Find helpful customer reviews and review ratings for barbie et la porte secrĂšte at Read honest and unbiased product reviews from our users. Lloyd interprĂ©tĂ© par kelly sheridan, ashleigh ball, chanelle peloso sur wiflix, le meilleur site de streaming gratuit compatible sur tous les appareils ordinateurs, smart tv et mobiles. Barbie et la porte secrĂšte est le 28Ăšme film de barbie. Barbie et la porte secrĂšte FRENCH DVDRIP 2014 - Cpasbien from 220 likes 11 talking about this. La magie est enfin revenue et les fĂ©es peuvent Ă nouveau voler et les sirĂšnes peuvent enfin nager !interprĂ©tĂ©e par stĂ©phanie vondenhoff et mĂ©lanie dambermont. C'est le meilleur conte de fĂ©es musical ! 14 ĐŽĐ”Đș 2016 1 510. Regarder le film barbie et la porte secrĂšte. Barbie et la porte secrĂšte 2014 aug. C'est un film musical contenant 7 chansons dont la officiellesi j'Ă©tais magique. Barbieâą est alexa, une timide princesse qui dĂ©couvre une porte secrĂšte dans son royaume et ainsi rejoint un Ă©trange monde peuplĂ© de crĂ©atures magiques et de surprises. Barbie film complet en francais comĂ©die 2017 â§â§ barbie et la magie de la mode part 1/2. Elle se retrouve alors projetĂ©e dans un monde fĂ©erique peuplĂ© de crĂ©atures mystiques. Regarder le film barbie et la porte secrĂšte. Barbie et la porte secrĂšte. Il y a 3 ans. 1 histoire rĂ©sumĂ© officiel 2 personnages 3 musiques 4 vidĂ©os 5 galerie 6 en savoir plus sur barbie et la. Barbie film complet en francais / barbie et la porte secrĂšte complet en francais =====barbie film complet. Regarder, barbie et la porte secrĂšte, en, streaming, vf 55, university, ave,, toronto,, on, m5j, 2h7,, canada barbie et la porte secrĂšte, streaming, film, complet, gratuit barbie et la porte secrĂšte, film, complet, en, franbarbie et la porte secrĂšteis,, regarder barbie et la porte secrĂšte, film, complet, en, franbarbie et la porte secrĂšteis barbie et la porte secrĂšte, film, en, entier. 220 likes 11 talking about this. Barbie film complet en francais comĂ©die 2017 â§â§ barbie et la magie de la mode part 1/2. 14 ĐŽĐ”Đș 2016 1 510. Vous pouvez regarder des films similaires dans les catĂ©gories. Si j'Ă©tais magique est une chanson de barbie et la porte secrĂšte. HĂ©roĂŻne de jeu vidĂ©o 2017 2017. Elle est interprĂ©tĂ©e par alexa. Regarder le film barbie et la porte secrĂšte produit en 2014 aux Regarder, barbie et la porte secrĂšte, en, streaming, vf 55, university, ave,, toronto,, on, m5j, 2h7,, canada barbie et la porte secrĂšte, streaming, film, complet, gratuit barbie et la porte secrĂšte, film, complet, en, franbarbie et la porte secrĂšteis,, regarder barbie et la porte secrĂšte, film, complet, en, franbarbie et la porte secrĂšteis barbie et la porte secrĂšte, film, en, entier. 14 ĐŽĐ”Đș 2016 1 510. With song key, bpm, capo transposer, play along with guitar, piano, ukulele & mandolin. Barbie et la porte secrĂšte - Achat / Vente livre Hemma Hemma Parution 11/09/2014 pas cher ... from Elle est interprĂ©tĂ©e par nori et romy. Lloyd interprĂ©tĂ© par kelly sheridan, ashleigh ball, chanelle peloso sur wiflix, le meilleur site de streaming gratuit compatible sur tous les appareils ordinateurs, smart tv et mobiles. Elle se retrouve alors projetĂ©e dans un monde fĂ©erique peuplĂ© de crĂ©atures mystiques. Barbie film complet en francais / barbie et la porte secrĂšte complet en francais =====barbie film complet. Vous pouvez regarder des films similaires dans les catĂ©gories. En marchant dans le jardin royal, alexa, une jeune et timide princesse, dĂ©couvre une porte secrĂšte. Barbieâą est alexa, une timide princesse qui dĂ©couvre une porte secrĂšte dans son royaume et ainsi rejoint un Ă©trange monde peuplĂ© de crĂ©atures magiques et de surprises. 14 ĐŽĐ”Đș 2016 1 510. Titre original barbie and the secret door. Barbie et la porte secrĂšte est le 28Ăšme film de barbie. Elle se retrouve alors projetĂ©e dans un monde fĂ©erique peuplĂ© de crĂ©atures mystiques. C'est un film musical contenant 7 chansons dont la officiellesi j'Ă©tais magique. Barbie et ses sĆurs au club hippique 2013 Si j'Ă©tais magique est une chanson de barbie et la porte secrĂšte. Barbie film complet en francais / barbie et la porte secrĂšte complet en francais =====barbie film complet. Vous pouvez regarder des films similaires dans les catĂ©gories. Regarder le film barbie et la porte secrĂšte. Barbie film complet en francais comĂ©die 2017 â§â§ barbie et la magie de la mode. Read honest and unbiased product reviews from our users. Lloyd interprĂ©tĂ© par kelly sheridan, ashleigh ball, chanelle peloso sur wiflix, le meilleur site de streaming gratuit compatible sur tous les appareils ordinateurs, smart tv et mobiles. La magie est enfin revenue et les fĂ©es peuvent Ă nouveau voler et les sirĂšnes peuvent enfin nager !interprĂ©tĂ©e par stĂ©phanie vondenhoff et mĂ©lanie dambermont. Barbie et la porte secrĂšte.
GrĂące Ă Jean Pierre Page, jâai dĂ©couvert ce site en anglais. Sa rĂ©flexion me paraĂźt tout Ă fait pertinente, lâĂšre Trump nâest pas un accident, elle est la rĂ©alitĂ© brutale des Etats-Unis, celui-ci ne lâa pas emportĂ© sur lâURSS parce quâil Ă©tait plus dĂ©mocratique et que son mode de vie Ă©tait plus attrayant mais parce quâil sâest alliĂ© au fascisme pour vaincre le dĂ©sir dâĂ©mancipation des peuples. Les cas abondent en Asie, en AmĂ©rique latine et accompagnent le pillage nĂ©olibĂ©ral. Mais aujourdâhui entrĂ© en crise profonde le systĂšme fascisant se retourne contre les peuples de lâalliance atlantique, les USA eux-mĂȘmes. En ce sens lâexemple du plan Condor Ă©tudiĂ© ici est riche de comprĂ©hension des menaces qui pĂšsent sur nous. Noteet traduction de danielle Bleitrach pour histoireetsociete PARBRANKO MARCETIC Il y a quarante-cinq ans, sous couvert du secret, lâopĂ©ration Condor a Ă©tĂ© officiellement lancĂ©e une campagne mondiale de rĂ©pression violente contre lâAmĂ©rique latine menĂ©e par les dictatures militaires quasi fascistes de la rĂ©gion. Le gouvernement amĂ©ricain nâĂ©tait pas seulement au courant du programme , mais il a aidĂ© Ă le concevoir. Augusto Pinochet et Henry Kissinger en 1976. Archivo GĂ©nĂ©ral HistĂłrico del Ministerio de Relaciones Exteriores ĂBuenos Aires, un ancien gĂ©nĂ©ral chilien rentre chez lui, ouvre sa porte de garage, et est soufflĂ© treize pieds en lâair lorsque sa voiture explose,en brulant totalement sa femme. Un opposant conservateur Ă la dictature militaire du pays et sa femme font une promenade lâaprĂšs-midi dans les rues de Rome et sont rapidement abattus. Par un matin dâautomne pluvieux, une voiture explose au milieu de Washington, dc Embassy Row, tuant deux des trois Ă lâintĂ©rieur un chef de lâopposition chilienne en exil et son ami amĂ©ricain jeune mariĂ©. Ce ne sont lĂ que quelques-uns des scalps les plus prisĂ©s revendiquĂ©s par lâopĂ©ration Condor, inaugurĂ©e officiellement il y a quarante-cinq ans et deux jours. Alors que lâAmĂ©rique du Sud est aux prises avec des dictatures militaires et secouĂ©e par les mĂȘmes types de mouvements sociaux et politiques qui rĂ©clamaient des changements dans le monde entier dans les annĂ©es 1960 et 1970, une poignĂ©e de gouvernements du continent ont fait un pacte pour travailler ensemble pour faire reculer la marĂ©e montante des subversifs » et des terroristes ». Ce qui a suivi a Ă©tĂ© une campagne secrĂšte et mondiale de rĂ©pression violente qui sâĂ©tendait non seulement aux pays, mais aussi aux continents, et pratiquait le pire , de lâenlĂšvement et de la torture au meurtre. Il faut savoir que ces faits Ă©taient connus par le gouvernement amĂ©ricain, dire quâil a soutenu ces rĂ©gimes, est un euphĂ©misme bien que mĂȘme ce simple fait a Ă©tĂ© niĂ© Ă lâĂ©poque, des annĂ©es dâenquĂȘtes et de communiquĂ©s de documents depuis lors a rĂ©vĂ©lĂ© ce que nul ne peut ignorer maintenant a savoir que la CIA et les hauts fonctionnaires amĂ©ricains , ont jetĂ© les bases de ces crimes et ont mĂȘme Ă©tĂ© directement impliquĂ©s dans les crimes de Condor. En zoom arriĂšre, Condor nâĂ©tait guĂšre un cas unique choquant de paranoĂŻa anticommuniste en spirale hors de contrĂŽle. Quand ses liens avec la terreur anticommuniste en Europe sont devenus plus clairs, cela ressemble plus Ă un exemple particuliĂšrement rĂ©ussi de la guerre secrĂšte que lâĂtat de sĂ©curitĂ© nationale des Ătats-Unis avait mis en mouvement dans le monde entier contre la dĂ©mocratie et la gauche, une guerre qui lâa vu sâunir maritalement avec les fascistes et qui, dans certains cas, sans doute ont constituĂ© un gĂ©nocide. CâĂ©tait le systĂšme qui fonctionnait exactement comme prĂ©vu, en dâautres termes, et un rappel brutal de ce que les centres mondiaux de pouvoir seront prĂȘts Ă faire pour garder les choses telles quâelles sont. TroisiĂšme guerre mondiale Le milieu du XXe siĂšcle a vu fleurir les mouvements de population en AmĂ©rique latine qui menaçaient de bouleverser les hiĂ©rarchies rigides de lâhĂ©misphĂšre mouvements fĂ©ministes et ouvriers, mouvements pour les droits autochtones, mouvements paysans pour la rĂ©forme agraire et mouvements de gauche, pour nâen nommer que quelques-uns. Naturellement, ils ont dĂ» ĂȘtre arrĂȘtĂ©s. Jusque-lĂ , les juntes et dictatures soutenues par Washington avaient rĂ©ussi Ă garder un couvercle sur un tel changement social, ou tout simplement renversĂ© tous les gouvernements que ces mouvements ont rĂ©ussi Ă former. AprĂšs tout, de tels changements menaçaient directement non seulement le pouvoir et les privilĂšges de lâĂ©lite de longue date de la rĂ©gion, mais aussi les intĂ©rĂȘts commerciaux occidentaux. Câest ainsi quâĂ la demande de sociĂ©tĂ©s amĂ©ricaines comme Chase Manhattan, Anaconda Copper et Pepsi, lâancien avocat dâentreprise et prĂ©sident de lâĂ©poque Richard Nixon a soutenu le renversement militaire du gouvernement socialiste dĂ©mocratiquement Ă©lu de Salvador Allende en 1973, et son remplacement par une dictature immonde sous le gĂ©nĂ©ral Augusto Pinochet. Le milieu du XXe siĂšcle a vu une floraison des mouvements de population en AmĂ©rique latine qui menaçaient de bouleverser les hiĂ©rarchies rigides de lâhĂ©misphĂšre. Mais pour les dirigeants paranoĂŻaques de la rĂ©gion, mĂȘme leurs campagnes internes de terreur nâont pas suffi. Ainsi, en 1975, les gouvernements du Chili, de lâArgentine, de la Bolivie, du Paraguay et de lâUruguay se sont rĂ©unis en secret Ă Santiago, au Chili, et ont acceptĂ© de travailler ensemble pour espionner et traquer les individus et organisations suspects » directement ou indirectement liĂ©s au marxisme ». Peu de temps aprĂšs, le BrĂ©sil, le PĂ©rou et lâĂquateur se sont joints Ă eux aussi. Lâinitiative de collecte dâinformations a Ă©tĂ© baptisĂ©e Condor », en lâhonneur de lâoiseau national de plusieurs des participants, y compris le pays hĂŽte. MalgrĂ© ce que dit le procĂšs-verbal, il ne sâagissait pas dâun simple pacte de surveillance. Ce que lâopĂ©ration Condor signifiait dans la pratique, câest que les enlĂšvements, la torture et les meurtres commis par lâĂtat qui aurait Ă©tĂ© lâobjet dans les poches restantes de dissidence Ă lâintĂ©rieur de ces pays dĂ©passeraient dĂ©sormais leurs frontiĂšres nationales. Si vous Ă©tiez de gauche ou quelquâun dâautre que le gouvernement considĂ©rait comme une menace, alors sâĂ©chapper, sâexiler, et mĂȘme demander lâasile ne vous sauverait plus. Il nây avait nulle part oĂč se cacher. LâArgentine Ă©tait encore une dĂ©mocratie Ă lâĂ©poque, et Ă©tait un refuge sĂ»r pour de nombreux militants de gauche qui avaient Ă©tĂ© forcĂ©s de quitter plusieurs pays dans le cĂŽne sud », explique Remi Brulin, professeur agrĂ©gĂ© Ă lâUniversitĂ© de New York. Soudain, ils se sont rendu compte que ce pays nâĂ©tait plus sĂ»r. » Bien que Condor nâait officiellement durĂ© que quelques annĂ©es, les gouvernements de la rĂ©gion ont longtemps collaborĂ© de façon moins officielle pour Ă©liminer leurs adversaires politiques. Selon la Base de donnĂ©es sur les violations transnationales des droits de lâhomme en AmĂ©rique du Sud , entre 1969 et 1981, ces opĂ©rations transfrontaliĂšres ont fait au moins 763 victimes dâatrocitĂ©s allant de lâenlĂšvement et de la torture au meurtre pur et simple, dont prĂšs de la moitiĂ© sont uruguayennes, dont prĂšs dâun quart dâArgentins, dont 15 % de Chiliens. La plupart de ces atrocitĂ©s ont eu lieu en Argentine, qui a vu 544 cas, avec lâUruguay qui a la performance en second Ă 129. Comme lâexpliquait en 1976 Harry W. Shlaudeman, secrĂ©taire dâĂtat adjoint aux affaires interamĂ©ricaines de Richard Nixon, des responsables sud-amĂ©ricains comme le ministre uruguayen des Affaires Ă©trangĂšres Juan Carlos Blanco EstradĂ© lâun des membres les plus brillants et normalement plus stables du groupe » se considĂ©raient comme combattant une troisiĂšme guerre mondiale », avec les pays du cĂŽne sud comme dernier bastion de la civilisation chrĂ©tienne ». ArrivĂ©s au pouvoir dans la lutte contre lâextrĂȘme gauche », a-t-il notĂ©, ces gouvernements rĂ©pressifs avaient leur ego, leurs salaires et leurs budgets dâĂ©quipement » inextricablement dĂ©pendant de ce concept. Le rĂ©sultat a Ă©tĂ© un flux de crimes Ă la description saisissante . LâopĂ©ration typique de Condor pourrait ĂȘtre dĂ©crite de la maniĂšre suivante une fois quâune cible a Ă©tĂ© identifiĂ©e, une Ă©quipe â composĂ©e de ressortissants dâun ou plusieurs pays membres â trouverait et surveillerait lâindividu, avant quâune deuxiĂšme Ă©quipe les enlĂšve et les enferme plus loin dans une prison secrĂšte, parfois dans le pays oĂč ils avaient Ă©tĂ© trouvĂ©s, parfois ailleurs. LĂ , ils y seraient dĂ©tenus et torturĂ©s, y compris des passages Ă tabac, du waterboarding supplice de lâasphyxie par lâeau, des simulacres dâexĂ©cutions, des Ă©lectrocutions, des viols, et pire encore, parfois pendant des mois. Dans certains cas, des membres de leur famille ont Ă©galement Ă©tĂ© enlevĂ©s et torturĂ©s, ou mĂȘme volĂ©s, sans raison autre que le sadisme. Selon la base de donnĂ©es, il y a au moins vingt-trois cas dâenlĂšvement dâenfants de victimes, donnĂ©s Ă leurs assassins pour ĂȘtre Ă©levĂ©s comme les leurs. Peu ont survĂ©cu, mais le plus souvent, le sort exact de ceux qui ont Ă©tĂ© enlevĂ©s nâest pas clair. On nâen a tout simplement jamais Ă©tĂ© entendu parler de nouveau. Ă lâoccasion, des survivants ont rapportĂ© des nouvelles des disparus, comme des tĂ©moins qui se souvenaient de Jorge Isaac Fuentes AlarcĂłn, un sociologue arrĂȘtĂ© alors quâil traversait la frontiĂšre entre lâArgentine et le Paraguay et accusĂ© dâĂȘtre un messager pour le groupe chilien dâextrĂȘme gauche MIR. Les histoires nâont jamais Ă©tĂ© bonnes. Ces tĂ©moins ont plus tard tĂ©moignĂ© quâils avaient vu Fuentes arriver au camp de la mort de villa Grimaldi Ă Santiago couvert de gale, avec une victime devenue collaboratrice sous la contrainte en se rappelant quâil Ă©tait enchaĂźnĂ© dans une niche pleine de parasites, et que chacun Ă©tait invitĂ© Ă se moquer de celui quâon appelait pichicho » chien de rue. Pourtant, de tels tĂ©moignages ont Ă©galement parlĂ© de la rĂ©silience de lâesprit humain et du sentiment de solidaritĂ© qui ont liĂ© ensemble ces groupes de gauche. Fuentes Ă©tait de bonne humeur, selon des tĂ©moins, et a interpelĂ© dâautres prisonniers en chantant. Un jeune prisonnier sâest souvenu que Patricio Biedma, un autre membre du MIR arrĂȘtĂ©, avait Ă©tĂ© une figure paternelle pour lui en prison, lui enseignant comment survivre. La femme et les trois enfants de Biedma nâont jamais appris ce quâil Ă©tait ultĂ©rieurement advenu de leur bien-aimĂ©. Bien que Condor ait apparemment ciblĂ© les guĂ©rilleros » et les marxistes », le peuple sud-amĂ©ricain a appris trĂšs tĂŽt et dâune maniĂšre particuliĂšrement brutale ce que les manifestants amĂ©ricains et les musulmans respectueux des lois apprendraient aprĂšs les annĂ©es Bush que de tels termes sont mallĂ©ables et quâils peuvent ĂȘtre Ă©tirĂ©s pour dĂ©signer presque nâimporte qui. LâopĂ©ration Condor a poursuivi de nombreux types dâopposants politiques, y compris des reprĂ©sentants du CongrĂšs, dâanciens ministres, des dĂ©fenseurs des droits humains y compris des membres dâAmnesty International, des officiers militaires constitutionnalistes, des dirigeants paysans, des syndicalistes, des prĂȘtres et des religieuses, des professeurs et des Ă©tudiants », explique J. Patrice McSherry, professeur Ă©mĂ©rite de sciences politiques Ă lâUniversitĂ© de Long Island et auteur de Predatory States Operation Condor and Covert War in Latin America. Condor ciblait non seulement la gauche, mais aussi le centre-gauche et dâautres secteurs dĂ©mocratiques qui se battaient pour rĂ©clamer leurs droits et rendre plus inclusives les dĂ©mocraties Ă©litistes de lâĂ©poque. » Tout dâabord, lâobjectif Ă©tait dâarrĂȘter le terrorisme », a expliquĂ© un agent du DĂ©partement du renseignement national DINA, la police secrĂšte redoutĂ©e du Chili. Alors, dâĂ©ventuels extrĂ©mistes ont Ă©tĂ© pris pour cible, et plus tard ceux qui pourraient ĂȘtre convertis en extrĂ©mistes. » Ou, comme lâa dit un gĂ©nĂ©ral argentin Dâabord, nous tuerons tous les subversifs ; alors nous tuerons leurs collaborateurs; puis leurs sympathisants; et enfin ceux qui sont indiffĂ©rents. Bien que cela soit censĂ© ĂȘtre justifiĂ© par la menace terrible de la violence de gauche, il est difficile de prendre une telle menace au sĂ©rieux aujourdâhui. Non seulement les gouvernements Condor ciblaient des individus pacifiques ou sans lien avec des mouvements rĂ©volutionnaires, mais ces mouvements avaient Ă©tĂ© en grande partie vaincus ou mĂȘme avaient abandonnĂ© lutte armĂ©e. Comme Shlaudeman lâa dit Ă Henry Kissinger en 1976 Les terroristes et la gauche pacifique ont Ă©chouĂ©. Cela est Ă©vident mĂȘme dans lâesprit des rĂ©volutionnaires passionnĂ©s. Fernando Lopez a fait valoir que les rĂ©gimes ont exagĂ©rĂ© grossiĂšrement la menace posĂ©e par les mouvements rĂ©volutionnaires » afin quâils puissent sâen prendre Ă leur vĂ©ritable cible lâopposition en exil, qui a attirĂ© la sympathie et la solidaritĂ© mondiales, et isolĂ© les gouvernements Condor au niveau international. Orlando Letelier, tuĂ© par une voiture piĂ©gĂ©e Ă Washington, DC, en 1976. Institut transnational Leurs plans ne se limitaient pas au continent. Douze des victimes dâopĂ©rations transfrontaliĂšres provenaient de pays extĂ©rieurs Ă la rĂ©gion, dont le Royaume-Uni, lâItalie, la France et les Ătats-Unis, tandis que certaines des cibles les plus mĂ©diatisĂ©es ont Ă©tĂ© assassinĂ©es dans des pays europĂ©ens, faisant de Condor non seulement une opĂ©ration transnationale, mais une opĂ©ration mondiale. Alors que les opposants de gauche et modĂ©rĂ©s en exil Ă la dictature de Pinochet projetaient de faire campagne pour lâisolement diplomatique du pays, le plan complota pour les faire taire. Des agents de la DINA ont planifiĂ© des attaques au Portugal et en France, et ont tentĂ© Ă plusieurs reprises de tuer Carlos Altamirano, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Parti socialiste du Chili une fois au Mexique, quand ils sont arrivĂ©s trop tard; plusieurs fois Ă Paris, quand ils ont Ă©tĂ© dĂ©jouĂ©s par le renseignement Français ; et une fois Ă Madrid, oĂč la tentative a Ă©chouĂ©. Bernardo Leighton, le fondateur du Parti chrĂ©tien-dĂ©mocrate du Chili, nâĂ©tait peut-ĂȘtre pas radical â il sâopposait Ă une grande partie du programme dâAllende â mais il Ă©tait coupable dâavoir rencontrĂ© des dirigeants socialistes pour former un front dâopposition aux exilĂ©s contre le rĂ©gime. Il a survĂ©cu Ă une balle Ă lâarriĂšre de la tĂȘte Ă Rome, mais a Ă©tĂ© laissĂ© avec des lĂ©sions cĂ©rĂ©brales permanentes, mettant fin Ă ses activitĂ©s dâopposition. Alors que Pinochet a jouĂ© un rĂŽle de premier plan, les cibles nâĂ©taient pas seulement chiliennes. Scotland Yard a empĂȘchĂ© lâassassinat du sĂ©nateur uruguayen Wilson Ferreira Aldunate Ă Londres, tandis que le reprĂ©sentant de lâĂ©poque Edward Koch, devenu maire de New York, a Ă©tĂ© averti par george H. W. Bush, alors directeur de la CIA, quâil y avait une menace pour sa vie, pour avoir rĂ©ussi Ă faire passer son amendement visant Ă mettre fin Ă lâaide militaire amĂ©ricaine Ă lâUruguay. Ă Buenos Aires, deux lĂ©gislateurs uruguayens et deux militants ont Ă©tĂ© enlevĂ©s tĂŽt le matin et retrouvĂ©s plus tard avec des coups de feu Ă la tĂȘte dans une voiture laissĂ©e sous un pont. Pendant ce temps, comme lâa soulignĂ© le journaliste John Dinges, une flopĂ©e de morts apparemment naturelles en quelques annĂ©es dâopposants Ă lâexil des diffĂ©rentes dictatures du continent a suscitĂ© dâautres soupçons. Peut-ĂȘtre la victime la plus cĂ©lĂšbre de Condor Ă©tait Orlando Letelier, lâancien ambassadeur dâAllende aux Ătats-Unis. AprĂšs avoir Ă©tĂ© dĂ©tenu et torturĂ© par le rĂ©gime aprĂšs le coup dâĂtat, les pressions diplomatiques ont permis Ă Letelier de sâĂ©chapper et de retourner finalement Ă Washington, DC, oĂč il est rapidement devenu lâun des membres les plus visibles et influents de lâopposition chilienne en exil. InstallĂ© au cĆur de la puissance amĂ©ricaine et sâentrtenant avec des responsables amĂ©ricains et leurs familles, Letelier mena avec succĂšs une campagne lĂ©gislative visant Ă interdire les ventes dâarmes amĂ©ricaines au Chili, fit pression contre un investissement de 63 millions de dollars dâune entreprise nĂ©erlandaise dans le pays et critiqua farouchement les rĂ©formes Ă©conomiques du marchĂ© libre de Pinochet. Tout cela avait fait de lui un homme Ă abattre. En 1976, deux agents de la DINA sont entrĂ©s aux Ătats-Unis avec des passeports en provenance du Paraguay, un autre membre de Condor, et avec lâaide de deux anticommuniste cubains exilĂ©s, ont placĂ© une bombe sur la voiture de Letelier qui a explosĂ© sur le parking de lâambassade de Washington, le tuant, lui et lâun de ses deux passagers amĂ©ricains. Jusquâau 11 septembre 2001, ce serait le pire acte de terrorisme Ă©tranger sur le sol amĂ©ricain. Le sale boulot Pendant des annĂ©es, lâhistoire officielle a Ă©tĂ© que le gouvernement amĂ©ricain a appris lâexistence de Condor Ă peu prĂšs Ă peu prĂšs au mĂȘme moment que tout le monde, en 1976. En fait, grĂące Ă des dĂ©classifications, des tĂ©moignages de premiĂšre main et le travail des historiens, nous savons maintenant que ce programme de terreur dâĂtat a Ă©tĂ© sanctionnĂ©, facilitĂ© et encouragĂ© par le gouvernement amĂ©ricain. Contrairement Ă ses dĂ©mentis de lâĂ©poque, un rapport de la CIA produit pour le CongrĂšs en 2000 admettait que moins dâun an aprĂšs le coup dâĂtat [chilien de 1973], la CIA et dâautres agences gouvernementales amĂ©ricaines Ă©taient au courant de la coopĂ©ration bilatĂ©rale entre les services de renseignement rĂ©gionaux pour suivre les activitĂ©s et, dans au moins quelques cas, tuer des opposants politiques » â un prĂ©curseur » de Condor. ConsidĂ©rons, aussi, que Manuel Contreras, lâimpitoyable chef de la DINA qui joue un rĂŽle central dans Condor, a Ă©tĂ© un Ă un moment donnĂ©, payĂ© membre actif de la CIA de 1974 Ă 1977, malgrĂ© un rapport interne de 1975 le trouvant le principal obstacle Ă une politique raisonnable des droits de lâhomme au sein de la junte. »Les preuves suggĂšrent que le gouvernement amĂ©ricain nâĂ©tait pas seulement au courant des crimes de lâopĂ©ration Condor, mais directement impliquĂ©s dans ces crimes. Pendant des dĂ©cennies, les spĂ©culations abondent sur la façon dont les segments involontairement inconscients du gouvernement amĂ©ricain avaient rĂ©ellement collaborĂ© Ă lâopĂ©ration Letelier en particulier. Bien quâelle ait Ă©tĂ© alertĂ©e Ă plusieurs reprises sur les tentatives des agents de la DINA dâentrer aux Ătats-Unis et la nature suspecte de cette arrivĂ©e , la CIA nâa rien fait. Ă peine cinq jours avant quâils ne tuent Letelier, Kissinger a renvoyĂ© un ordre pour que les ambassadeurs amĂ©ricains dans une poignĂ©e de pays Condor expriment les profondes prĂ©occupations » du gouvernement amĂ©ricain sur les plans rapportĂ©s dâassassinat Ă lâĂ©tranger. Cette annĂ©e-lĂ , Pinochet sâĂ©tait personnellement plaint Ă Kissinger des activitĂ©s de Letelier, dans une conversation au cours de laquelle Kissinger avait assurĂ© au dictateur que nous sommes compatissants avec ce que vous essayez de faire ». Bien quâil yait dĂ©saccord sur lâampleur de lâimplication des Ătats-Unis dans Condor, des chiffres comme McSherry et Dinges conviennent que les preuves quâils ont dĂ©couvertes montrent que le gouvernement Ă©tait au moins complice de ses crimes. Des documents dâarchives montrent que la CIA, le FBI et mĂȘme les ambassades amĂ©ricaines fournissent des renseignements et des noms de suspects aux gouvernements Condor, les deux hĂ©misphĂšres examinant les suspects sur leur territoire Ă la demande de lâautre. Cela comprenait Fuentes, dont les rĂ©sultats de lâinterrogatoire y compris ses pseudonymes de lâambassade des Ătats-Unis Ă Buenos Aires ont Ă©tĂ© fournis Ă la police chilienne. Contreras lui-mĂȘme insista plus tard, devant les tribunaux et les journalistes, sur le fait que la CIA avait Ă©tĂ© impliquĂ©e Ă la fois dans lâassassinat de Letelier et de Carlos Prats, lâancien gĂ©nĂ©ral chilien qui avait explosĂ© en Argentine un an avant la fondation de Condor, et quâil avait remis les documents du FBI prouvant ses prĂ©tentions en 2000. Il existe des preuves solides que des officiers amĂ©ricains ont jouĂ© un rĂŽle clĂ© dans lâassassinat en 1973 de deux AmĂ©ricains, le journaliste Charles Horman et lâĂ©tudiant Frank Teruggi, dans les jours qui ont suivi le coup dâĂtat, et que les services de renseignement amĂ©ricains les surveillaient. Un rapport du SĂ©nat de 1979 indiquait que dĂšs 1974, la CIA avait mis en garde les autoritĂ©s locales en France et au Portugal contre les nouveaux assassinats de Condor et discutĂ© de la crĂ©ation dâun quartier gĂ©nĂ©ral condor avec la DINA Ă Miami â une dĂ©cision quâelle avait rejetĂ©e Ă lâĂ©poque, mais qui sâest poursuivie quelques annĂ©es plus tard avec les Argentins. Henry Kissinger avec le prĂ©sident Richard Nixon, 1970. McSherry a plus tard trouvĂ© un autre document accablant, celui-ci un cĂąble de 1978 de lâambassadeur des Ătats-Unis au Paraguay. Le cĂąble a indiquĂ© que les gouvernements Condor doivent rester en contact les uns avec les autres par le biais dâune installation de communication amĂ©ricaine dans la zone du canal de Panama » CONDORTEL », lâutiliser pour coordonner les informations de renseignement entre les pays cĂŽnes du Sud. » Ce nâest que deux ans aprĂšs que Shlaudeman a informĂ© Kissinger de la paranoĂŻa » des gouvernements sud-amĂ©ricains, qui visaient de plus en plus la dissidence non violente de la gauche et le centre gauche » et presque tous ceux qui sâopposent Ă la politique du gouvernement, » et aprĂšs lâambassade des Ătats-Unis Ă Buenos Aires a averti Kissinger que les forces de sĂ©curitĂ© argentines, en collaboration avec les gouvernements voisins, ont Ă©tĂ© impliquĂ©s dans brutale excĂšs . . . impliquant souvent des innocents. En fait, ce sont prĂ©cisĂ©ment ceux qui Ă©taient au sommet, comme Kissinger, qui ont donnĂ© leur approbation aux plans des gouvernements Condor. Lorsquâil a Ă©tĂ© informĂ© par le dictateur brĂ©silien EmĂlio Garrastazu MĂ©dici en 1971 que le pays sud-amĂ©ricain avait lâintention dâaider Ă renverser le gouvernement socialiste Ă©lu du Chili, Nixon a offert de lâargent et de lâaide pour le soutenir, lui disant que les deux gouvernements devaient travailler ensemble pour empĂȘcher de nouveaux Allende et Castro et essayer dans la mesure du possible dâinverser ces tendances. Câest au cours de ces rĂ©unions, selon une note ultĂ©rieure,que Nixon demanda Ă MĂ©dici de lâaider Ă sauvegarder la sĂ©curitĂ© intĂ©rieure et le statu quo dans lâhĂ©misphĂšre », ce que le gĂ©nĂ©ral a lu comme une demande pour le BrĂ©sil de faire le sale boulot ». Kissinger lui-mĂȘme a dit sans Ă©quivoque ce quâil fallait faire au ministre argentin des Affaires Ă©trangĂšres en juin 1976, lâassurant Ă plusieurs reprises que le gouvernement amĂ©ricain espĂ©rait le succĂšs de la nouvelle junte Sâil y a des choses qui doivent ĂȘtre faites, vous devriez les faire rapidement. » DerriĂšre le TrĂŽne Mais le rĂŽle du gouvernement amĂ©ricain dans la naissance de Condor allait bien au-delĂ des clins dâĆil diplomatiques l. Les mĂ©thodes et les stratĂ©gies employĂ©es par les agents de Condor ont leurs racines dans la formation amĂ©ricaine que les militaires latino-amĂ©ricains ont reçue par le biais dâorganismes comme la cĂ©lĂšbre Ăcole des AmĂ©riques SOA, qui visait Ă transmettre sur le champ de bataille et les leçons de contre-insurrection que lâarmĂ©e amĂ©ricaine avait apprises au cours de ses derniĂšres dĂ©cennies de guerre. Les diplĂŽmĂ©s » de la SOA ont fini par comprendre un membre sur sept du personnel de commandement de la DINA, aprĂšs avoir appris ce qui leur Ă©tait enseignĂ©, serait bientĂŽt redoutĂ© dans leur pays dâorigine assassinat, extorsion, coercition contre les membres de la famille, manipulation psychologique et usage de drogues, techniques de torture, y compris lâĂ©lectrocution et mĂȘme les points nerveux spĂ©cifiques et sensibles Ă laquelle elle pourrait ĂȘtre appliquĂ©e , pour nâen nommer que quelques-uns. Avant Condor, les premiers laboratoires pour cette formation Ă©taient le Guatemala et le Vietnam. Le Guatemala a vu environ 200 000 personnes tuĂ©es entre le coup dâĂtat de 1954 et 1996, beaucoup dâentre eux ont Ă©tĂ© victimes, dâabord, dâun programme dâassassinat dirigĂ© par les Ătats-Unis et de guerre paramilitaire dans les annĂ©es 1950, et, dans les annĂ©es 1960, dâun programme de contre-insurrection qui comprenait des bombardements, des enlĂšvements, des actes de torture et le meurtre de communistes et terroristes » â le premier cas de disparitions massives en AmĂ©rique latine, et tous enseignĂ©s et facilitĂ©s par les forces de sĂ©curitĂ© amĂ©ricaines. ParallĂšlement Ă cela se trouvait le programme Phoenix dirigĂ© par la CIA au Vietnam, dans lequel les forces amĂ©ricaines finançaient, dirigeaient et supervisaient une campagne dâassassinat, de terreur et de torture menĂ©e par des habitants sud-vietnamiens contre les Viet Cong et, surtout, leurs sympathisants civils. Les atrocitĂ©s qui en ont rĂ©sultĂ© nâont pas empĂȘchĂ© lâexpĂ©rience phoenix de servir de base aux manuels de formation des futurs agents condor. En outre, les Ătats-Unis ont Ă©galement jetĂ© les bases de Condor en insuffler et en formalisant un front unifiĂ© et anticommuniste parmi les puissantes armĂ©es latino-amĂ©ricaines. Le gouvernement amĂ©ricain avait mis en garde ses commandants contre la menace communiste depuis au moins 1945, avec lâargent amĂ©ricain, les armes et la formation peu de temps aprĂšs. Cela sâest intensifiĂ© aprĂšs la rĂ©volution cubaine de 1959, avec le prĂ©sident John F. Kennedy qui a publiĂ© la doctrine interne de dĂ©fense et de dĂ©veloppement IDAD encourageant la rĂ©pression militaire dans la rĂ©gion, et la ConfĂ©rence des armĂ©es amĂ©ricaines CAA qui sâest tenue chaque annĂ©e Ă partir de 1960. Comme lâa dĂ©crit plus tard un cĂąble du dĂ©partement dâĂtat de 1971, il est particuliĂšrement souhaitable que des pays voisins comme lâArgentine et le BrĂ©sil collaborent efficacement avec les forces de sĂ©curitĂ© uruguayennes et, dans la mesure du possible, nous encourageons une telle coopĂ©ration ». Ă lâexemple de la SOA et des rĂ©seaux de tĂ©lĂ©communications amĂ©ricains, la CAA Ă©tait un Ă©lĂ©ment de la structure de sĂ©curitĂ© nationale amĂ©ricaine plus large de lâhĂ©misphĂšre qui est finalement devenue le squelette de Condor. La charte de la CAA dĂ©finissait la mission de ses armĂ©es membres comme protĂ©ger le continent de lâaction agressive du Mouvement communiste international », et les premiĂšres rĂ©unions tournaient autour de plusieurs des caractĂ©ristiques de Condor la lutte contre lâagression communiste », le partage du renseignement sur les subversifs et les systĂšmes dâĂ©coles, de rĂ©seaux de tĂ©lĂ©communications et de programmes de formation Ă cette fin. Lors dâune rĂ©union en 1966, le dictateur militaire argentin a lancĂ© la crĂ©ation dâun centre de renseignement coordonnĂ© entre le Chili, lâArgentine, lâUruguay et le Paraguay », tandis que sept ans plus tard, le chef de lâarmĂ©e brĂ©silienne a suggĂ©rĂ© dâ Ă©tendre lâĂ©change dâinformations » entre les participants pour lutter contre la subversion ». Les Ătats-Unis ont ensuite jouĂ© un rĂŽle de premier plan dans lâĂ©tablissement des agences dâespionnage des dictatures post-coup dâĂtat qui ont fourni les soldats Ă pied de Condor, y compris le Paraguayen La TĂ©cnica, le SNI du BrĂ©sil et, bien sĂ»r, la DINA. Contreras chargera plus tard que les officiers de la CIA envoyĂ©s pour faire les honneurs effectivement voulait rester au Chili, en charge des principaux postes DINA, » une idĂ©e Pinochet nixed. Est-il concevable que nous sommes tellement obsĂ©dĂ©s par lâinsurrection que nous sommes prĂȘts Ă rationaliser le meurtre comme une arme anti-insurrectionnelle acceptable? », a demandĂ© un fonctionnaire de lâambassade guatĂ©maltĂšque. Bien que sanctionnĂ©e par ses forces de sĂ©curitĂ© et de hauts responsables, lâimplication des Ătats-Unis a parfois suscitĂ© des objections, voire de lâhorreur de la part de ceux qui Ă©taient Ă la base. Lâambassade des Ătats-Unis en Argentine a averti Kissinger en 1976 que le genre de contre-violence » employĂ©e par la dictature du pays pourrait Ă©ventuellement crĂ©er plus de problĂšmes quâil nâen rĂ©sout » et que beaucoup de ceux qui soutenaient autrefois le gouvernement [sic] ont Ă©tĂ© aliĂ©nĂ©s par sa tolĂ©rance des excĂšs de la part des forces de sĂ©curitĂ© â impliquant souvent des innocents ». Elle faisait Ă©cho Ă lâindignation dâun fonctionnaire de lâambassade guatĂ©maltĂšque en 1968, qui a demandĂ© Est-il concevable que nous sommes tellement obsĂ©dĂ©s par lâinsurrection que nous sommes prĂȘts Ă rationaliser le meurtre comme une arme anti-insurrectionnelle acceptable ? » Plus nous dĂ©couvrons des informations, plus sâapprofondit la complicitĂ© du gouvernement amĂ©ricain. La rĂ©vĂ©lation de cette annĂ©e que la sociĂ©tĂ© suisse de cryptage Crypto AG Ă©tait secrĂštement un front de la CIA qui a donnĂ© Ă lâagence une porte dĂ©robĂ©e aux communications cryptĂ©es des gouvernements qui lâont utilisĂ© suggĂšre que le gouvernement amĂ©ricain Ă©tait probablement au courant de ce que les membres condor Ă©taient en temps rĂ©el. Les pays condor avaient, aprĂšs tout, construit tout leur rĂ©seau de communication autour du matĂ©riel de Crypto AG. Il nây a pas de rĂšgles » Le fait que le gouvernement amĂ©ricain soit Ă lâorigine dâune campagne secrĂšte de terreur et de rĂ©pression politiques Ă lâĂ©chelle du continent tĂ©moigne de la paranoĂŻa des Ă©lites du pays, enflammĂ©es par la montĂ©e en puissance de lâUnion soviĂ©tique et les mouvements quâelle considĂ©rait comme manipulables. Comme lâa dit le rapport Doolittle de 1954, lorsquâon fait face Ă un ennemi implacable dont lâobjectif avouĂ© est la domination du monde par tous les moyens ⊠il nây a pas de rĂšgles dans un tel jeu », les normes acceptables de conduite humaine ne sâappliquent pas » et les concepts amĂ©ricains de longue date de fair-play » doivent ĂȘtre rĂ©examinĂ©s. Pas Ă©tonnant que les fonctionnaires imbibĂ©s de sang des pays Condor aient vu des esprits frĂšres dans leurs homologues amĂ©ricains. La seule chose qui nous sĂ©pare, ce sont nos uniformes, car les hommes des armĂ©es dâAmĂ©rique, je crois, ne se sont jamais impliquĂ©s comme nous le faisons en ce moment », a dĂ©clarĂ© le commandant des chefs interarmĂ©es de lâUruguay lors dâune rĂ©union de la CAA en 1975. Il existe une coordination entre les armĂ©es du continent pour combattre et entraver lâinfiltration marxiste ou toute autre forme de subversion. » Ce que cela signifiait dans la pratique, câest que le gouvernement amĂ©ricain sâest mis au lit non seulement avec des autoritaires et des dictateurs, mais mĂȘme des fascistes out-and-out. Noam Chomsky a soulignĂ© les parallĂšles entre la pensĂ©e fasciste et la doctrine de la sĂ©curitĂ© nationale » qui a conduit la rĂ©pression des dictateurs latino-amĂ©ricains, avec sa croyance en la prééminence de lâĂtat sur lâindividu et de la guerre permanente. Mais les responsables amĂ©ricains lâont remarquĂ© aussi. Comme Shlaudeman lâa notĂ©, les dictatures latino-amĂ©ricaines ont Ă©tĂ© conduites non seulement par lâanti-marxisme, mais par une idĂ©ologie nationaliste dĂ©veloppementaliste » dans laquelle les Ă©tablissements militaires se sont associĂ©s avec des technocrates pour livrer lâindustrialisation. Le dĂ©veloppement national a des parallĂšles Ă©vidents et gĂȘnants avec le national-socialisme », a-t-il Ă©crit. Les opposants aux rĂ©gimes militaires les appellent fascistes. Câest un pĂ©joratif efficace, dâautant plus quâon peut dire quâil est techniquement gouvernement amĂ©ricain sâest uni maritalement non seulement avec des autoritaires et des dictateurs, mais aussi des fascistes avĂ©rĂ©s. Ces parallĂšles Ă©taient plus horriblement clairs dans le traitement des dissidents par les militaires. Comme lâont notĂ© des personnalitĂ©s comme le photographe JoĂŁo de Carvalho Pina et lâhistorien Daniel Feierstein, la surpopulation, la famine, les tortures et le traitement dĂ©shumanisant gĂ©nĂ©ral des prisonniers par les dictatures condor ont eu des similitudes Ă©videntes avec les conditions des camps de concentration nazis. Mais il est allĂ© au-delĂ de simples parallĂšles. Les camps argentins ont Ă©tĂ© aspergĂ©s de nazisme dĂ©corĂ©s de croix gammĂ©es et de portraits dâHitler, enregistrements de discours nazis sonnant dans les installations, prisonniers peints avec des croix gammĂ©es et forcĂ©s de crier Heil Hitler », avec des tortures particuliĂšrement sadiques rĂ©servĂ©es aux captifs juifs. Les anciens nazis en fuite avaient, aprĂšs tout, Ă©tĂ© accueillis dans des dictatures militaires latino-amĂ©ricaines, dont lâancien chef de la Gestapo Ă Lyon, Klaus Barbie. RecherchĂ©e en France pour des crimes indicibles, Barbie sâĂ©tait alors rĂ©installĂ© en Bolivie, enseignant la torture et la rĂ©pression aux officiers militaires Ă travers le continent, avant dâaider finalement Ă organiser le coup dâĂtat de cocaĂŻne » du pays en 1980 et de jouer un rĂŽle dans la dictature militaire qui a suivi. Dâanciens fascistes ont infiltrĂ© divers secteurs de la SociĂ©tĂ© argentine », a expliquĂ© le journaliste argentin TomĂĄs Eloy MartĂnez. Il serait utile de se demander si ce nâest quâune coĂŻncidence que le recours Ă la torture atteigne de tels sommets de cruautĂ© et de sophistication. Nous devrions continuer Ă nous demander si lâapparition ou non de camps de concentration, de fosses communes et de centaines de corps flottant dans les riviĂšres argentines aprĂšs 1974 nâest quâune coĂŻncidence. Ce lien avec les fascistes europĂ©ens lie Condor Ă une autre initiative anticommuniste secrĂšte Ă lâĂ©chelle du continent le programme de soutien dirigĂ© par lâOTAN en Europe, dont le plus cĂ©lĂšbre Ă©tait lâopĂ©ration Gladio en Italie. Ă lâexemple de Condor, les armĂ©es de soutien Ă©taient un rĂ©seau de paramilitaires locaux de droite conçu par les Ătats-Unis et soutenu par les Ătats-Unis, destinĂ© Ă sâactiver en cas dâinvasion communiste ou simplement de victoire Ă©lectorale, et qui, entre-temps, a menĂ© une campagne dâassassinats, de dĂ©stabilisation et de violence politique gĂ©nĂ©rale dans leur pays dâorigine. Et comme Condor, ils employaient des fascistes actuels et anciens », gĂ©nĂ©ralement en alliance directe avec les forces de sĂ©curitĂ© de haut rang des pays. Les liens entre les deux programmes Ă©taient nombreux. Avant dâaider Barbie Ă sâĂ©chapper en AmĂ©rique du Sud, le gouvernement amĂ©ricain lâa utilisĂ© comme recruteur en Europe. Des responsables de la CIA comme Vernon Walters et Duane Clarridge les ont utilisĂ©s lors dâopĂ©rations de maintien en eurasie avant de superviser la rĂ©pression de droite au sud de la frontiĂšre. Câest lâorganisation nĂ©ofasciste Avanguardia Nazionale, liĂ©e Ă Gladio, sous contrat avec la DINA, qui a menĂ© Ă bien la tentative ratĂ©e sur la vie de Bernardo Leighton. Les agents de la DINA et mĂȘme Pinochet lui-mĂȘme se sont rencontrĂ© avant lâassassinat avec son chef, Stefano Delle Chiaie, qui plus tard a travaillĂ© pour DINA et, a-t-il affirmĂ©, a contribuĂ© Ă sa crĂ©ation, avant dâaller servir aux cĂŽtĂ©s de Barbie dans le gouvernement bolivien coup dâĂtat. Delle Chiaie a Ă©galement rencontrĂ© personnellement Pinochet quelques jours avant que le dictateur chilien nâofficialise la crĂ©ation de Condor, et il est arrivĂ© au Chili pour se mettre au travail peu de temps aprĂšs. Licio Gelli, membre de la loge maçonnique italienne dâextrĂȘme droite Propaganda Due P-2. Wikimedia Commons Le puissant homme dâaffaires fasciste Licio Gelli Je suis fasciste et je mourrai fasciste », proclamait-il un jour, grand maĂźtre de la loge maçonnique italienne de droite Propaganda Due P-2, dont les membres sâĂ©tendaient sur pratiquement tous les segments de lâestablishment italien, y compris le futur Premier ministre Silvio Berlusconi. Gelli et P-2 ont travaillĂ© en Ă©troite collaboration avec la CIA et le rĂ©seau Gladio pour manipuler la politique italienne, en veillant soigneusement Ă ce que le parti communiste nâĂ©merge jamais », comme il lâexpliquait en 2008. Dans les annĂ©es 1970, lui et la loge ont fait double emploi en Argentine, sâinsĂ©rant dans les plus hauts niveaux des affaires et du gouvernement du pays, gelli un acteur clĂ© dans le dĂ©veloppement de la continuitĂ© entre la dĂ©mocratie et le terrorisme dâĂtat au cours de la pĂ©riode qui sâĂ©tend de 1974 Ă 1981 », comme lâa Ă©crit le sociologue Claudio Tognonato. En dâautres termes, il y a plus quâun indice, comme McSherry lâa soutenu,que les forces amĂ©ricaines ont transfĂ©rĂ© le modĂšle en AmĂ©rique latine » sous la forme de programmes comme Condor. Comme lâont rĂ©vĂ©lĂ© les Pentagon Papers, le gouvernement amĂ©ricain lâavait dĂ©jĂ fait dans un autre théùtre de la guerre froide, le Vietnam, oĂč, en 1956, il a chargĂ© une unitĂ© des forces spĂ©ciales avec la mission initiale de prĂ©parer les organisations au Sud-Vietnam juste en dessous du 17e parallĂšle, pour la guĂ©rilla en cas dâinvasion ouverte par les forces nord-vietnamiennes. Mais la preuve fait aussi allusion Ă quelque chose de plus sombre Ă un accord mondial anti-marxiste », selon les termes du tĂ©moignage de la cour de Michael Townley, lâagent DINA derriĂšre les assassinats Prats, Leighton et Letelier. Cercle complet Ă venir Bien que Condor soit rĂ©volu depuis longtemps, sa langue et ses pratiques continuent de rĂ©sonner aujourdâhui. Selon Brulin, câest avec lâascension de Ronald Reagan Ă partir de 1981 que le discours politique belliqueux autour du terrorisme qui avait Ă©touffĂ© les pays Condor a infectĂ© les Ătats-Unis, avec le crĂ©do reaganite anti-terreur » rhĂ©torique initialement axĂ©e sur lâAmĂ©rique centrale. Avec toujours le mĂȘme mensonge, celui qui exagĂšre la force de lâennemi pour utiliser contre lui nâimporte quelle mĂ©thode. Au fil des ans, son esprit a continuĂ© Ă hanter la politique amĂ©ricaine, alors mĂȘme que lâattention se dĂ©plaçait vers le Moyen-Orient. Tout ce que les Ătats-Unis ont dit aprĂšs le 11 septembre est quelque chose que Reagan dit au sujet de lâAmĂ©rique centrale et du Sud dans les annĂ©es 1980, et de ce que les officiers amĂ©ricains disent aux dictateurs latino-amĂ©ricains dans les annĂ©es 1950 et 1960 », dit Brulin. l est impossible de dĂ©crire les dĂ©tails de Condor sans penser Ă la guerre contre le terrorisme » lancĂ©e par George W. Bush il y a prĂšs de vingt ans. Nous avons Ă©tĂ© tĂ©moins de lâutilisation par les forces antiterroristes amĂ©ricaines de disparitions, de restitutions transfrontaliĂšres, de tortures, de sites noirs » secrets situĂ©s dans dâautres pays, et ainsi de suite, approuvĂ©s par les autoritĂ©s civiles », a dĂ©clarĂ© M. McSherry. Toutes ces mĂ©thodes caractĂ©risaient lâopĂ©ration Condor. » Il y a eu dâautres manifestations de pratiques similaires Ă condor qui ont eu lieu et qui ont lieu au cours des dĂ©cennies qui ont suivi », explique Francesca Lessa, qui fait des recherches sur les crimes et la responsabilitĂ© de Condor Ă lâUniversitĂ© dâOxford. Si vous pensez aux pratiques de restitution clandestine dans la guerre contre le terrorisme, par exemple â celles-ci ont toutes les caractĂ©ristiques de ce que Condor avait accompli en AmĂ©rique latine plusieurs dĂ©cennies plus tĂŽt. » MĂȘme la torture employĂ©e par les agents de Condor, comme la menace de tuer ou de violer des ĂȘtres proches, les conditions sordides forçant Ă une dĂ©pendance totale Ă lâĂ©gard de ses ravisseurs, et la simulation de noyade, Ă©tait dans de nombreux cas exactement la mĂȘme que les techniques utilisĂ©es par les forces amĂ©ricaines contre les terroristes accusĂ©s et enseignĂ©es aux forces latino-amĂ©ricaines par des officiers amĂ©ricains des dĂ©cennies auparavant. Au fur et Ă mesure que la guerre contre le terrorisme » progressait, nous avons vu certaines des caractĂ©ristiques des opĂ©rations condor de plus en plus tournĂ©es vers la population nationale des Ătats-Unis. Câest particuliĂšrement le cas de Donald Trump, qui, parfois sous les applaudissements enthousiastes des politiciens libĂ©raux, a Ă plusieurs reprises raillĂ© contre les socialistes et autres ennemis internes et plus rĂ©cemment engagĂ© dans une sĂ©rie de comportements qui seraient familiers aux victimes de Condor la rhĂ©torique de lâordre public, les menaces de dĂ©clarer les dissidents terroristes, et massivement exagĂ©rer le pouvoir des groupes auquel il sâ oppose. Peut-ĂȘtre plus alarmant, les enlĂšvements de rue et dâautres tactiques de contre-insurrection sont apparemment devenus des Ă©lĂ©ments lĂ©gitimes de lâapplication de la loi nationale sous sa prĂ©sidence. Ironiquement, cela sâest produit en mĂȘme temps que les auteurs de Condor et ses gouvernements membres se sont de plus en plus retrouvĂ©s face Ă la justice, exposant de plus en plus des faits sur son fonctionnement dans le processus. Alors que lâimpunitĂ© sâest maintenue dans lâhĂ©misphĂšre dĂšs les annĂ©es 2000, les campagnes et les efforts juridiques des survivants et des familles des victimes ont changĂ© tout cela, aidĂ©s par une vaste et incriminante piste de documents dâarchives créée, ironiquement, par la nature hautement organisĂ©e et transnationale du programme. Selon les chiffres compilĂ©s par Lessa dans son projet OpĂ©ration Condor, depuis les annĂ©es 1970, il ya eu quarante-quatre enquĂȘtes criminelles sur les crimes liĂ©s condor Ă travers huit pays. Il ne sâagit pas seulement des pays membres de Condor, mais aussi de lâItalie, de la France et des un rare aspect poĂ©tique que lâon trouve peu dans la justice rĂ©elle , ce sont maintenant les auteurs de Condor qui semblent nâavoir nulle part oĂč se cacher. Vingt-huit de ces enquĂȘtes se sont terminĂ©es par au moins une premiĂšre condamnation, dit Lessa, qui a vu 118 accusĂ©s condamnĂ©s pour des crimes contre 213 victimes. Il sâagit notamment des vingt agents de la DINA jugĂ©s pour des activitĂ©s de Condor en 2018, de la condamnation en 2016 de dix-huit anciens officiers militaires argentins pour leur participation Ă Condor, et contreras lui-mĂȘme, qui a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă 526 ans de prison en 1995 et est mort en prison deux dĂ©cennies plus tard. Selon le dĂ©compte de Lessa, il y a actuellement deux procĂšs en cours et douze enquĂȘtes Ă lâĂ©tape prĂ©liminaire. Lâarrestation de Pinochet et sa dĂ©tention de prĂšs de deux ans Ă Londres, dont le mandat dâarrĂȘt Ă©tait fondĂ© en partie sur un crime de Condor, et qui ont fermement Ă©tabli que les individus pouvaient vraiment ĂȘtre poursuivis pour crimes contre lâhumanitĂ©, oĂč quâils se trouvaient, oĂč les crimes ont Ă©tĂ© commis, et la nationalitĂ© de toutes les personnes impliquĂ©es ont Ă©tĂ© renforcĂ©es. Bien quâil ait Ă©chappĂ© Ă lâextradition, il a ouvert la porte Ă son acte dâaccusation de 2004 au Chili, qui Ă son tour a ouvert la voie Ă de nouvelles tentatives de justice rĂ©troactive pour les crimes de la dictature. Lâaffaire Pinochet en 1998 a en effet Ă©tĂ© cruciale pour galvaniser les efforts de justice internationale en AmĂ©rique du Sud et au-delà », dit Lessa. Mais si les efforts prĂ©existants en matiĂšre de demande et de justice nâavaient pas Ă©tĂ© lĂ mĂȘme auparavant, lâaffaire Pinochet nâaurait peut-ĂȘtre pas suffi Ă elle seule. » Les rĂ©verbĂ©rations ont Ă©tĂ© ressenties au-delĂ du Chili. Lâarrestation de Pinochet et lâenquĂȘte menĂ©e par des responsables militaires argentins devant des tribunaux Ă©trangers ont suscitĂ© une sĂ©rie de nouvelles affaires, voire dâarrestations et dâactes dâaccusation en Argentine pour des crimes commis Ă lâĂ©poque condor, conduisant Ă lâannulation en 2003 des lois dâamnistie du pays, utilisĂ©es pour protĂ©ger les auteurs de violations des droits humains pendant des dĂ©cennies. Un an plus tard, un tribunal argentin a dĂ©clarĂ© que le dĂ©lai de prescription ne sâappliquait pas aux crimes de droits de lâhomme, dans une affaire qui concernait le meurtre de Carlos Prats en 1974. Des Ă©tudiants de lâInstitut de coopĂ©ration en matiĂšre de sĂ©curitĂ© de lâhĂ©misphĂšre occidental anciennement Ăcole des AmĂ©riques et des Ă©tudiants de la Naval Small Craft Instruction and Technical Training School mĂšnent un assaut conjoint contre un camp simulĂ© de stupĂ©fiants au cours dâun exercice dâentraĂźnement sur le terrain. Photo US Navy La rĂ©pression transnationale a cĂ©dĂ© la place Ă une justice sans frontiĂšres, semble-t-il. Rien quâen 2019, Adriana Rivas, ancienne secrĂ©taire de Contreras et prĂ©tendument lâune des tortionnaires les plus brutales » de la DINA, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e en Australie son extradition vers le Chili a Ă©tĂ© approuvĂ©e le moisdernier, tandis quâun ancien officier de marine uruguayen a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă la prison Ă vie en Italie pour son rĂŽle dans Condor. La peine la plus rĂ©cente a Ă©tĂ© prononcĂ©e il y a quelques jours,quatre anciens membres des forces de sĂ©curitĂ© argentines ayant Ă©tĂ© reconnus coupables dâune sĂ©rie de crimes, dont lâenlĂšvement et la dĂ©tention de deux jeunes enfants, au courant de la torture de leur mĂšre, puis abandonnĂ©s sur une place publique du Chili. Pendant tout ce temps, nous continuons dâen apprendre davantage sur le programme autrefois obscur. En 2019, le gouvernement amĂ©ricain a publiĂ© des dizaines de milliers de pages supplĂ©mentaires de fichiers prĂ©cĂ©demment secrets relatifs Ă la dictature argentine pendant les annĂ©es Condor. Parmi les rĂ©vĂ©lations quâen septembre 1977, des reprĂ©sentants des services de renseignement ouest-allemands, Français et britanniques avaient visitĂ© le secrĂ©tariat de lâorganisation Condor Ă Buenos Aires ⊠pour discuter des mĂ©thodes de crĂ©ation dâune organisation anti-subversive semblable Ă Condor. Avec les anciens combattants des guerres brutales contre-insurrection en AlgĂ©rie et au Vietnam ayant transmis leur propre formation et leur expĂ©rience Ă leurs homologues latino-amĂ©ricains, peut-ĂȘtre un jour nous dĂ©couvrirons que lâaccord mondial anti-marxiste » Condor faisait partie Ă©tait encore plus large quâon ne le pensait. Une histoire réécrite Comme on le raconte gĂ©nĂ©ralement, lâhistoire du XXe siĂšcle se dĂ©roule comme ceci aprĂšs sâĂȘtre briĂšvement unis pour vaincre le fascisme, les Ătats-Unis et lâUnion soviĂ©tique ont transformĂ© le reste du siĂšcle en un choc dâidĂ©ologies, qui ont toujours menacĂ© dâĂ©clater, mais jamais tout Ă fait, en une guerre pure et simple de grande puissance. Sans un coup tirĂ©, le capitalisme de marchĂ© libre a gagnĂ©, grĂące aux coeurs et aux esprits gagnĂ©s par la puissance de la tĂ©lĂ©vision, cheeseburgers, et les appareils mĂ©nagers commodes. Mais des programmes comme OpĂ©ration Condor nous permettent de voir cette histoire sous un jour trĂšs diffĂ©rent. Si lâon analyse lâhistoire sous ce prisme, ce triomphe semble intensĂ©ment violent â un triomphe dans lequel le gouvernement amĂ©ricain sâest rapidement alliĂ© aux autocrates et mĂȘme aux fascistes pour attaquer la dĂ©mocratie et brutalement mettre bas les mouvements des gens de toutes sortes dans le monde entier, de peur que leurs objectifs dâun monde plus juste et Ă©galitaire menacent les intĂ©rĂȘts stratĂ©giques et commerciaux occidentaux. Et avec ce systĂšme Ă©conomique qui sâagite maintenant sous le poids de plusieurs crises, les mesures rĂ©pressives longtemps rĂ©servĂ©es au reste du monde sont de plus en plus visibles chez eux, alors quâun public amĂ©ricain agitĂ© devient de plus en plus indisciplinĂ© face Ă son propre niveau de vie en dĂ©clin depuis longtemps. Lâexamen de lâhĂ©ritage de lâopĂ©ration Condor devrait nous inciter Ă rĂ©flĂ©chir aux institutions les plus hostiles Ă la dĂ©mocratie dans la vie amĂ©ricaine. Câest un Ă©pisode particuliĂšrement pertinent pour lâĂšre post-Trump, oĂč des agences comme la CIA ont rĂ©ussi Ă se rebaptiser dĂ©fenseurs de la dĂ©mocratie et des valeurs libĂ©rales contre le fascisme imminent. Il nous rappelle la brutalitĂ© sans vernis et bien organisĂ©e qui se cache derriĂšre lâordre mondial dont Trump et ses prĂ©dĂ©cesseurs ont hĂ©ritĂ©, une brutalitĂ© parfois nĂ©ofasciste conçue et dirigĂ©e par ces mĂȘmes agences pour protĂ©ger le pouvoir dâĂ©lite et les intĂ©rĂȘts commerciaux. Une crainte fondĂ©e du fascisme et de la subversion de la dĂ©mocratie restera un Ă©lĂ©ment clĂ© du discours politique amĂ©ricain bien au-delĂ de Trump. Lâexamen de lâhĂ©ritage de lâopĂ©ration Condor devrait nous inciter Ă rĂ©flĂ©chir aux institutions de la vie amĂ©ricaine les plus hostiles Ă la dĂ©mocratie et, lorsque le temps lâexige, dĂ©sireuses de sâaligner sur les fascistes. Mais câest aussi un rappel que, face Ă la lutte populaire, mĂȘme cette violence a une durĂ©e de conservation, et lâimpunitĂ© ne dure pas Ă©ternellement. PARTAGER CET ARTICLEFacebookTwitterMessagerie Ă©lectronique Ă PROPOS DE LâAUTEUR Branko Marcetic est un Ă©crivain jacobin et lâauteur de Yesterdayâs Man The Case Against Joe Biden. Il vit Ă Toronto, Canada.
On parle de fidĂ©litĂ© Ă une marque lorsque les clients continuent Ă acheter chez vous parce quâils font confiance Ă votre entreprise et non parce que câest la seule option. Ă une Ă©poque oĂč Amazon fait la loi, nâimporte qui peut importer des produits des quatre coins du monde et apposer son logo dessus â diluant au passage lâauthenticitĂ© de la marque originale. Dâun autre cĂŽtĂ©, certaines marques ont accumulĂ© au fil des annĂ©es dâĂ©normes communautĂ©s que lâon pourrait presque comparer Ă de vĂ©ritables sectes. Mais alors, comment dĂ©velopper la fidĂ©litĂ© Ă une marque ? Continuez Ă lire pour le savoir. Pourquoi les gens dĂ©laissent certaines marques En grandissant, nous nous sommes tous identifiĂ©s Ă une marque ou Ă une autre. Enfant, câĂ©tait ce que notre famille nous achetait. Des vĂȘtements Petit Bateau, des petites voitures Mattel ou des Barbie. Ado, câĂ©tait ce que nos amis aimaient⊠et ce que lâon pouvait sâacheter soi-mĂȘme, ce que lâon rĂ©cupĂ©rait ou ce que notre famille et nos amis nous offraient. Adulte, câest ce qui nous fait envie⊠ou ce que lâon peut se permettre. Nous avons tendance Ă nous lasser des marques, pas juste Ă cause de notre Ăąge, mais pour dâautres raisons. On peut avoir envie de tester une nouveautĂ© ou de renouveler sa garde-robe pour rester Ă la mode. Peut-ĂȘtre avez-vous vĂ©cu une mauvaise expĂ©rience en boutique ou une marque ne rĂ©pond plus Ă vos attentes. Quand jâachetais des jeans dâune marque en particulier, je pouvais passer au magasin, choisir le style que je voulais, payer et partir sans avoir Ă les essayer. Ils mâallaient toujours. Mais, pour une raison ou une autre, la marque a arrĂȘtĂ© de faire ce style et câest Ă ce moment que jâai changĂ© de marque. Saviez-vous quâun seul petit changement dans la fidĂ©lisation clients peut avoir un impact majeur sur vos rĂ©sultats? En savoir plus. DĂ©couvrez ici Lâimportance de savoir raconter une histoire pour la fidĂ©litĂ© Ă la marque Et mĂȘme si Pixar est le studio le plus innovant au monde, John a dit quelque chose qui mâa marquĂ© aucune technologie ne peut transformer une mauvaise histoire en bonne histoire. » â Steve Jobs Si des Ă©crits millĂ©naires sont toujours lus aujourdâhui, il y a une raison â LâIlliade », LâOdyssĂ©e », La Chanson de Roland » et Yvain ou le chevalier au lion » restent des contes populaires. Ces histoires sont captivantes, le rĂ©cit est tissĂ© pour piquer votre imagination. Des Ă©tudes montrent que les histoires crĂ©ent de lâĂ©motion. Certains mots comme savon », cannelle » ou cafĂ© » activent les zones du cerveau responsables des odeurs. Le cerveau ne fait pas la diffĂ©rence entre vivre une expĂ©rience rĂ©elle et lire Ă ce sujet les deux activitĂ©s stimulent les mĂȘmes zones du cerveau. Les histoires nous rassemblent et, pourtant, de nombreuses entreprises racontent des histoires qui nâintĂ©ressent personne. Combien de fois avez-vous entendu quelque chose comme Nous sommes le meilleur crĂ©ateur de widgets et personne ne fait mieux que nous ». Il faut que votre histoire ait un impact. Pensez Ă cette entreprise de la Silicon Valley qui a commencĂ© dans un garage, dĂ©mis le PDG de ses fonctions et vu lâentreprise sombrer avant que lâancien PDG ne revienne la sauver. Ăa, câest une histoire qui fait son effet ! Quelle est la mission de votre entreprise ? Pourquoi existe-t-elle ? Comment a-t-elle Ă©tĂ© créée ? Si vous nâavez pas dâhistoire, Donald Miller vous explique comment concevoir un message fort adaptĂ© Ă votre public dans son livre Storybrand ». Il nây a pas de bonne histoire sans conflit, câest ce qui donne de la beautĂ© et du sens Ă une histoire. On nous apprend Ă fuir le conflit et, en fait, cela nous prive dâexcellentes histoires. » â Donald Miller Exemples dâune excellente fidĂ©litĂ© marque Red Bull La boisson connue sous le nom de Krating Daeng est apparue en 1976 en ThaĂŻlande comme boisson Ă©nergisante pour les personnes Ă faible revenu. Pendant un voyage en ThaĂŻlande, un spĂ©cialiste en marketing autrichien est tombĂ© sous le charme de cette boisson et a conclu un partenariat pour la commercialiser Ă lâĂ©tranger. La boisson est devenue Red Bull et, si les ingrĂ©dients originaux restent les mĂȘmes, câest aujourdâhui une boisson pĂ©tillante. Au lieu de cibler les personnes Ă faible revenu, la nouvelle entreprise a rencontrĂ© un franc succĂšs sur le marchĂ© Ă©mergent des boissons Ă©nergisantes. Red Bull domine dâailleurs toujours ce marchĂ©. Zappos Zappos a créé un site Internet pour vous aider Ă trouver chaussure Ă votre pied sans avoir Ă courir les magasins pendant des heures Ă chercher une couleur ou une pointure particuliĂšre. Une idĂ©e novatrice en 1999, ils ont depuis ajoutĂ© les sacs Ă main, accessoires et vĂȘtements Ă leur inventaire. Une chose nâa pas changĂ© et câest ce qui fait leur rĂ©putation le service client. Voici par exemple lâhistoire de Sarah. La laniĂšre dâune sandale de son enfant sâest cassĂ©e et elle a contactĂ© le service client pour les remplacer. Zappos a envoyĂ© une paire de sandales le jour mĂȘme, mais ils ont envoyĂ© le mauvais modĂšle par accident. Quand ils se sont rendu compte de leur erreur, la marque a immĂ©diatement rĂ©expĂ©diĂ© le bon modĂšle en disant Ă Sarah de ne pas renvoyer lâautre paire, mais dâen faire plutĂŽt don Ă une association caritative. Airbnb Les fondateurs dâAirbnb ont lancĂ© un site appelĂ© Air Bed and Breakfast afin dâessayer de gagner un peu dâargent pour faire face Ă lâexplosion de leur loyer Ă San Francisco. Ils ont posĂ© des matelas gonflables dans leur appartement et proposĂ© un endroit oĂč dormir, petit-dĂ©jeuner inclus, pour 80 $ par nuit. Et maintenant, le site recense plus de 2 millions de biens dans 190 pays. Costco FondĂ© en 1976, Costco a ouvert son premier magasin dans un hangar Ă avions rempli de produits bradĂ©s pour les petites entreprises. Ils ont ensuite ouvert leurs portes Ă toutes les personnes voulant adhĂ©rer⊠et les affaires ont dĂ©collĂ©. La marque a pour philosophie de maintenir les coĂ»ts bas et de faire profiter les adhĂ©rents des Ă©conomies rĂ©alisĂ©es. Burtâs Bees Imaginez prendre quelquâun en stop et non seulement bien vous entendre avec cette personne, mais fonder une entreprise ensemble. Câest ce qui est arrivĂ© Ă Burt, un apiculteur, quand il a pris Roxanne Quimby en stop. Burt stockait son surplus de cire dâabeille et Roxanne a rĂ©ussi Ă en faire un produit utile. Saviez-vous quâun seul petit changement dans la fidĂ©lisation clients peut avoir un impact majeur sur vos rĂ©sultats? En savoir plus. DĂ©couvrez ici La recette secrĂšte de la fidĂ©litĂ© Ă la marque Pour crĂ©er une fidĂ©litĂ© Ă votre marque, il y a certaines choses que votre entreprise doit faire pour gagner la confiance des clients et les inciter Ă revenir. Projetez la bonne image Il faut faire en sorte que votre entreprise projette une image en harmonie avec votre vision et vos valeurs. Les clientĂšles pour une Renault Clio et une Rolls-Royce sont extrĂȘmement diffĂ©rentes. Les deux voitures permettront Ă leurs propriĂ©taires dâarriver Ă bon port en toute sĂ©curitĂ© et dans un confort relatif, mais une seule incarne le savoir-faire, le luxe et le raffinement Ă un prix Ă©levĂ©. Soyez authentique Pour une marque personnelle, difficile de faire plus authentique que James Altucher. Il parle sans tabou de son combat contre la dĂ©pression, de la faillite, de la façon dont des investisseurs ont eu raison de lui et de la douleur du divorce. Il nây va pas par quatre chemins et sa sincĂ©ritĂ© attire les gens. Soyez transparent La transparence commence avec le changement des mentalitĂ©s. » â Kevan Lee, Content Crafter, Buffer Everlane est un revendeur de vĂȘtements de haute qualitĂ© Ă bas prix qui a Ă©liminĂ© les intermĂ©diaires et sâassocie Ă des usines Ă©quitables dans le monde entier, dont une Ă Los Angeles. Jâai appris leur existence il y a quelques annĂ©es, quand on mâa dit quâils vendaient des t-shirts Ă 15 $ 18 $ aujourdâhui dâune qualitĂ© Ă©quivalente Ă celle des t-shirts Ă 50 $ de grands magasins. Everlane est une marque tellement transparente quâils disent combien coĂ»te la fabrication dâun produit, leur marge et le prix des concurrents. Buffer, une plateforme de gestion des rĂ©seaux sociaux, met en Ćuvre une politique de transparence dans toute lâentreprise. On peut voir leur comitĂ© de rĂ©daction, les articles Ă venir, la composition des prix pour savoir oĂč va lâargent des clients et mĂȘme les salaires de tous les membres de lâĂ©quipe. Conclusion DĂ©velopper la fidĂ©litĂ© marque nâest pas aussi simple quâil nây paraĂźt. Mais si votre marque est unique, transparente, authentique⊠tous ces Ă©lĂ©ments finissent par former une base de clients fidĂšles. La concurrence vous talonne. Il est donc important de diffĂ©rencier votre entreprise des autres et de raconter une histoire convaincante. La meilleure maniĂšre de conserver, rĂ©compenser et retenir des clients fidĂšles sera de mettre en place un programme de fidĂ©litĂ© avec le module de fidĂ©litĂ© Emarsys. Vous aurez accĂšs Ă des tactiques prĂȘtes Ă lâemploi pour rĂ©compenser les clients qui vous restent fidĂšles. Contenus similaires choisis pour vous Building an Emotional Connection with Customers to Create Brand Loyalty 5 Ways to Earn and Build Loyalty with Customers The Ultimate Guide to Customer Retention 6 Unique Strategies Vous voulez augmenter la valeur vie client de 306 % ? Pour en savoir plus, consultez le livre blanc sur la fidĂ©litĂ© client. TĂ©lĂ©charger le livre blanc DĂ©couvrez ici
L'Organisation de l'armĂ©e secrĂšte, ou Organisation armĂ©e secrĂšte, surtout connue par le sigle OAS, est une organisation politico-militaire clandestine française proche de l'extrĂȘme droite créée le 11 fĂ©vrier 1961 pour la dĂ©fense de la prĂ©sence française en AlgĂ©rie par tous les moyens, y compris le terrorisme Ă grande Ă©chelle. Un an aprĂšs l'Ă©chec de la semaine des barricades, alors que le gouvernement français souhaite manifestement se dĂ©sengager en AlgĂ©rie, elle est créée Ă Madrid, lors d'une rencontre entre deux activistes importants, Jean-Jacques Susini et Pierre Lagaillarde, ralliant par la suite des militaires de haut rang, notamment le gĂ©nĂ©ral Raoul Salan. Le sigle OAS » fait volontairement rĂ©fĂ©rence Ă lâArmĂ©e secrĂšte AS de la RĂ©sistance. Il apparaĂźt sur les murs d'Alger le 16 mars 1961, et se rĂ©pand ensuite en AlgĂ©rie et en mĂ©tropole, liĂ© Ă divers slogans L'AlgĂ©rie est française et le restera », OAS vaincra », l'OAS frappe oĂč elle veut et quand elle veut », etc. Sur le plan pratique, il ne s'agit pas d'une organisation centralisĂ©e unifiĂ©e ; d'une façon trĂšs gĂ©nĂ©rale, elle est divisĂ©e en trois branches plus ou moins indĂ©pendantes, parfois rivales l' OAS Madrid », l' OAS Alger » et l' OAS MĂ©tro ». CrĂ©ation L'histoire de l'OAS se prĂ©sente comme la manifestation la plus radicale d'une partie de l'armĂ©e et de civils de la volontĂ© de conserver l'AlgĂ©rie française, oĂč vivaient un million d'habitants ayant le statut de citoyens français, et huit millions d'AlgĂ©riens ayant un statut juridique diffĂ©rent. L'AlgĂ©rie ayant alors le statut de dĂ©partement français, l'OAS voulait s'opposer par tous les moyens Ă la politique d'autodĂ©termination mise en place par Charles de Gaulle Ă partir de la fin de l'annĂ©e 1959. Le gĂ©nĂ©ral de Gaulle est arrivĂ© au pouvoir en 1958, Ă la suite du coup d'Ătat du 13 mai 1958, et ses premiĂšres dĂ©clarations Je vous ai compris » le 4 juin 1958 Ă Alger et Vive l'AlgĂ©rie française » le 6 juin Ă Mostaganem semblent porter les valeurs de l'AlgĂ©rie française. NĂ©anmoins, il ne manque pas d'annoncer Ă plusieurs occasions Ă Alger, Oran, Constantine, BĂŽne qu'il n'y a en AlgĂ©rie que des Français Ă part entiĂšre avec les mĂȘmes droits et les mĂȘmes devoirs », signifiant de fait que le systĂšme colonial tel qu'il existait en AlgĂ©rie ne pouvait plus ĂȘtre maintenu en l'Ă©tat, et, aprĂšs Mostaganem, il ne prononcera plus les mots d' AlgĂ©rie française ». La mise en place du plan de Constantine Ă©conomique en octobre 1958 et du plan Challe militaire en fĂ©vrier 1959 indique la volontĂ© du gouvernement de conserver une AlgĂ©rie oĂč la France joue un rĂŽle actif et rassure provisoirement les Français d'AlgĂ©rie. Ă plusieurs occasions au cours de l'annĂ©e 1959, de Gaulle souligne le caractĂšre propre de l'AlgĂ©rie et que son avenir dĂ©pendra du vote de ses habitants mais la plupart de ces dĂ©clarations ne suscitent guĂšre de rĂ©actions. C'est le discours de De Gaulle du 16 septembre 1959 proposant l'autodĂ©termination sur l'avenir de l'AlgĂ©rie qui suscite la surprise dans tous les milieux, et la stupĂ©faction dans la population europĂ©enne d'AlgĂ©rie. Ce discours ouvre trois possibilitĂ©s la francisation un seul pays rĂ©unissant la France et l'AlgĂ©rie et dont tous les citoyens ont les mĂȘmes droits, l'autonomie une fĂ©dĂ©ration entre la France et l'AlgĂ©rie, la sĂ©cession conduisant Ă l'indĂ©pendance. Pour la premiĂšre fois, il ouvre la possibilitĂ© de l'indĂ©pendance de l'AlgĂ©rie. Le 15 octobre 1959, l'AssemblĂ©e nationale valide la politique d'autodĂ©termination par 441 pour et 23 contre. Mais pour ceux qui refusent cette politique, regroupant certains membres de la classe politique Jacques Soustelle, Georges Bidault, ainsi qu'une partie de l'armĂ©e et des Français d'AlgĂ©rie, c'est une trahison. Le premier fait marquant de la rĂ©volte de la population française d'AlgĂ©rie contre ce discours est la semaine des barricades du 24 janvier au 1er fĂ©vrier 1960, mais l'armĂ©e ne bascule pas du cĂŽtĂ© des insurgĂ©s. Le 8 janvier 1961, le rĂ©fĂ©rendum sur l'autodĂ©termination en AlgĂ©rie est approuvĂ© par 75 % des votants8. Pour les partisans de l'AlgĂ©rie française, ce rĂ©fĂ©rendum annonce l'abandon de celle-ci. En fĂ©vrier 1961, un groupe, exilĂ© Ă Madrid Ă la fin de l'annĂ©e 1960 pour Ă©chapper au procĂšs de la semaine des barricades, se forme autour du gĂ©nĂ©ral Salan, de Pierre Lagaillarde et de Jean-Jacques Susini et crĂ©e l'OAS. Le 22 avril 1961, se dĂ©roule le putsch des gĂ©nĂ©raux Ă Alger, suivi par environ deux cents officiers. NĂ©anmoins, la plupart des officiers supĂ©rieurs adopte une attitude attentiste et la majoritĂ© de l'armĂ©e reste loyale au pouvoir mĂ©tropolitain, entraĂźnant l'Ă©chec du putsch en quelques jours. Ă la suite de cet Ă©chec, une bonne partie des insurgĂ©s ainsi que de nombreux civils dĂ©sertent et rejoignent la lutte clandestine dans les rangs de l'OAS, La cassure est totale avec de Gaulle et il s'ensuit une vĂ©ritable guerre entre les membres de l'OAS et l'Ătat. De Gaulle utilisera contre l'OAS aussi bien la police que des groupes illĂ©gaux les barbouzes, mais laissera l'armĂ©e en retrait car elle compte dans ses rangs de nombreux sympathisants Ă la cause AlgĂ©rie française » qui sont tentĂ©s de rejoindre l'Organisation. Elle ne sera utilisĂ©e contre l'OAS qu'aprĂšs la signature des accords d'Ăvian, au moment du siĂšge de Bab El Oued, de l'Ă©pisode de la fusillade de la rue d'Isly et du maquis de l'Ouarsenis. Les attentats de l'OAS viseront des personnalitĂ©s politiques et administratives du gouvernement lĂ©gal français, des intellectuels ou des organes de presse favorables Ă une nĂ©gociation avec le FLN, en AlgĂ©rie comme en mĂ©tropole, ainsi que la population musulmane, soupçonnĂ©e de soutenir le FLN. Ses commandos prendront Ă©galement pour cible les policiers, les enseignants, les fonctionnaires de l'administration fiscale, les commerçants musulmans. Les membres de l'OAS sont eux-mĂȘmes pourchassĂ©s sans rĂ©pit par les forces gaullistes. L'OAS sera largement soutenue par la population française d'AlgĂ©rie, mais ses nombreux attentats aveugles la feront rejeter par l'opinion publique mĂ©tropolitaine. RĂ©pression DĂšs le printemps 1961, le commissaire Grassien, sous-directeur de la Police judiciaire PJ, arrive en AlgĂ©rie Ă la tĂȘte de quinze officiers. Mais les rĂ©sultats sont limitĂ©s, et le groupe regagne la mĂ©tropole le 9 novembre 1961. Quelques semaines plus tard, le directeur de la PJ, Michel Hacq, les relaie, avec pas moins de deux cents inspecteurs, qui forment la Mission C ». Ces policiers sont renforcĂ©s par un peloton de quinze gendarmes, dirigĂ© par le capitaine Lacoste, et qui avait dĂ©jĂ combattu le Front de libĂ©ration nationale FLN. Ce sont ces gendarmes qui arrĂȘtent le gĂ©nĂ©ral Raoul Salan, le 20 avril 1962, grĂące aux renseignements fournis par la Police judiciaire parisienne. De son cĂŽtĂ©, le gĂ©nĂ©ral Charles Feuvrier, chef de la SĂ©curitĂ© militaire SM, fonde une structure spĂ©cifiquement chargĂ©e de la lutte anti-OAS en AlgĂ©rie, la Division des missions et recherches. La SĂ©curitĂ© militaire Ă©tait jugĂ©e peu sĂ»re voire favorable aux idĂ©es OAS. Ces forces officielles sont aidĂ©es par des agents de police parallĂšle, les cĂ©lĂšbres barbouzes » dont le rĂŽle secret et mĂ©connu pourrait avoir Ă©tĂ© d'attirer l'attention de l'OAS afin que la Mission C » puisse travailler sereinement et en profondeur, ainsi appelĂ©s en raison des postiches quâils Ă©taient censĂ©s porter le terme sâest ensuite appliquĂ© Ă tous les agents secrets, rĂ©guliers ou non. Sans mandat officiel, les barbouzes sont recrutĂ©s dans divers milieux des champions dâarts martiaux Jim Alcheik, Raymond Buy TrĂ©...etc, des Vietnamiens ayant choisi la France pendant la guerre dâIndochine, des marginaux, et des truands, comme Jean AugĂ© et le proxĂ©nĂšte Georges Boucheseiche, ancien de la Gestapo française et par intermittence, des musulmans sous la houlette du cheikh Zeknini et de ses fils. Ce recrutement, ainsi que l'acheminement vers l'AlgĂ©rie, sont assurĂ©s par deux ardents partisans du gĂ©nĂ©ral de Gaulle, Lucien Bitterlin, chef du Mouvement pour la communautĂ©, et par Pierre Lemarchand. Les barbouzes sont chargĂ©s de faire du contre-terrorisme, câest-Ă -dire des plasticages Ă la place de la SĂ©curitĂ© militaire, qui ne pouvait elle-mĂȘme commettre des attentats, de rĂ©aliser des interrogatoires, en collaboration Ă©troite avec les forces de gendarmerie du colonel Debrosse au cours desquels la torture est utilisĂ©e, selon les membres de l'OAS qui les ont subis, Mme GeneviĂšve Salasc, capitaine NoĂ«lle Lucchetti, Mme BonadĂ©, Jean Hourdeaux, Charles Daudet, Albert Garcin, Rodenas, Ziano, etc.. La branche de la mission C » chargĂ©e du renseignement, le CRC Centre de recherches et de coordination, parvient trĂšs rapidement Ă Ă©tablir des listes de personnes susceptibles d'appartenir Ă l'OAS, et manipulant adroitement les barbouzes, remet dĂšs janvier 1962 Ă Lucien Bitterlin, qui la fait transmettre au FLN par l'intermĂ©diaire de SmaĂŻl Madani, une premiĂšre liste de membres de l'OAS noms et pseudonymes, Ăąges et adresses. Avec les accords d'Ăvian, le rapprochement s'opĂšre directement entre mission C » et FLN Ă Alger et Ă Oran, et quelques jours plus tard, une seconde liste de membres de l'OAS est remise Ă Si Azzedine, chef de la Zone autonome d'Alger. AprĂšs avoir dĂ©mantelĂ© en quelques mois l'OAS par l'arrestation de ses chefs, la mission C » pense ainsi transmettre la basse besogne au FLN. Mais d'aprĂšs l'historien Jean-Jacques Jordi rapidement on s'est rendu compte que le FLN ne s'attaquait pas aux noms des listes des membres de l'OAS mais se servait de ces listes pour couvrir ses exactions ». Les barbouzes ont Ă©tĂ© dĂ©cimĂ©s par l'OAS, par des attaques rĂ©currentes, notamment celle du nouvel an 1962 oĂč deux des villas PC furent attaquĂ©es par plusieurs deltas Ă©quipĂ©s de lance-roquettes et surtout par l'explosion d'une machine Ă ronĂ©otype qui dĂ©cimera la premiĂšre Ă©quipe de barbouzes fin janvier 1962, livrĂ©e pourtant sous le sceau du secret mais piĂ©gĂ©e lors de son transit en douane. Puis lorsqu'une seconde Ă©quipe de barbouzes moins expĂ©rimentĂ©e est arrivĂ©e, par les attaques contre l'hĂŽtel Rajah oĂč elle se trouve et sa destruction. Le ministre de l'IntĂ©rieur Roger Frey jette alors l'Ă©ponge pour l'AlgĂ©rie et fait rapatrier les quelques survivants le 8 mai 1962. Cependant, l'activitĂ© de barbouzes et les dĂ©placements frĂ©quents de Pierre Lemarchand entre l'AlgĂ©rie et la mĂ©tropole, sous une fausse identitĂ©, sont encore relevĂ©s fin mai. Le Service d'action civique SAC a participĂ© ensuite Ă la rĂ©pression de l'OAS, mais de maniĂšre assez marginale18. En revanche, nombre de ces agents de police parallĂšle ont rejoint le SAC aprĂšs 1962, notamment AugĂ© qui devient chef du SAC pour Lyon et sa rĂ©gion, ou Georges Boucheseiche. En mĂ©tropole, la lutte contre lâorganisation armĂ©e devient efficace en dĂ©cembre 1961, avec la formation du Bureau de Liaison. Ce Bureau de Liaison regroupe tous les agents des forces de lâordre chargĂ©s dâenquĂȘter sur lâOAS et dâarrĂȘter ses membres PJ, DST, RG, Gendarmerie nationale, SĂ©curitĂ© militaire de mĂ©tropole. Les chefs du Bureau de Liaison se rĂ©unissent tous les soirs et travaillent en contact direct avec le ministre de lâIntĂ©rieur Roger Frey, le conseiller de celui-ci chargĂ© la lutte anti-OAS, Alexandre Sanguinetti, et le conseiller spĂ©cial de Michel DebrĂ© chargĂ© de coordonner lâaction des services secrets, Constantin Melnik. En avril 1962, le cĂ©lĂšbre Ă©ditorialiste Jean Grandmougin est licenciĂ© de Radio Luxembourg. En 1962, un groupe de membres de l'OAS s'Ă©tait rĂ©fugiĂ© Ă Profondeville Belgique. Tous Ă©taient partis moins d'une heure avant l'intervention de la Gendarmerie belge. De nombreuses armes avaient Ă©tĂ© retrouvĂ©es dans l'immeuble de la rue Antoine GĂ©menne. Raoul Salan - Pierre Lagaillarde Chronologie des Ă©vĂ©nements De la crĂ©ation de l'OAS au putsch des gĂ©nĂ©raux 25 janvier 1961 assassinat de Pierre Popie, avocat Ă Alger, commanditĂ© par AndrĂ© Canal, futur membre de l'OAS. 11 fĂ©vrier 1961 crĂ©ation de l'OAS. 15 fĂ©vrier 1961 tentative de crĂ©ation d'un maquis AlgĂ©rie française prĂšs de Mostaganem par le capitaine comte AndrĂ© Brousse de Montpeyroux, et par le capitaine Jean SouĂštre. Neuf membres dont les deux chefs sont capturĂ©s par les gendarmes mobiles le 23 fĂ©vrier 1961. 31 mars 1961 assassinat par l'OAS de Camille Blanc, maire d'Ăvian, qui avait acceptĂ© que sa ville reçoive des dĂ©lĂ©guĂ©s FLN en nĂ©gociation avec le gouvernement français. 22 avril 1961 putsch des gĂ©nĂ©raux Ă Alger. L'OAS et les civils sont Ă©cartĂ©s par les gĂ©nĂ©raux. Le Mouvement France RĂ©surrection est Ă la tĂȘte de l'organisation. Il agit en contact permanent avec les officiers des Commandos de l'Air qui s'assurent des points stratĂ©giques Ă Alger, arrĂȘtant les tenants du Gouvernement. Le 1er REP sous les ordres du Commandant HĂ©lie de Saint Marc assure la sĂ©curitĂ© du Gouvernement gĂ©nĂ©ral oĂč se trouvent les putschistes et quadrille la ville. Mais ni l'Oranie ni le Constantinois ne rejoignent le mouvement. 23 avril 1961 arrivĂ©e Ă Alger du gĂ©nĂ©ral Raoul Salan en provenance de Madrid lequel se joint aux gĂ©nĂ©raux Maurice Challe, AndrĂ© Zeller et Edmond Jouhaud. 26 avril 1961 Ă©chec du putsch. 28 avril 1961 en une semaine 200 officiers et 400 civils sont arrĂȘtĂ©s par le pouvoir gaulliste en France, trois rĂ©giments sont dissous. Mise en place du Haut Tribunal Militaire. Du putsch aux accords d'Ăvian C'est entre la mi-mai et la fin aoĂ»t 1961 que l'OAS d'Alger se structure, principalement sous la directive du colonel Godard pour les militaires, et Jean-Jacques Susini pour les civils. Ă Oran, l'OAS est chapeautĂ© par le gĂ©nĂ©ral Jouhaud. Le gĂ©nĂ©ral Salan accepte de prendre la tĂȘte de l'organisation dĂ©but septembre, Ă laquelle se rallie l'OAS de Madrid fin novembre. En mĂ©tropole, se fonde en juin 1961, un rĂ©seau fondĂ© par le capitaine Sergent, liĂ© Ă l'OAS d'Alger, mais Ă©galement d'autres groupes indĂ©pendants, l'un fondĂ© par Jeune Nation, l'autre par le Maquis RĂ©surrection Patrie de Marcel Bouyer. AndrĂ© Canal arrive Ă©galement en mĂ©tropole Ă la mi-dĂ©cembre 1961 et mĂšne ses propres actions indĂ©pendamment de celles de Pierre Sergent. De septembre Ă dĂ©cembre 1961, l'OAS est en phase de montĂ©e en puissance. Mais l'Ătat français est soutenu par l'opinion publique mĂ©tropolitaine et la majoritĂ© des musulmans algĂ©riens, l'armĂ©e reste lĂ©gitimiste et l'OAS ne parvient pas Ă obtenir de nouveaux ralliements. Ă partir de janvier 1962, elle se radicalise et se lance dans une insurrection armĂ©e. 11 mai 1961 attentat du FLN Ă la grenade dans un cafĂ© 1 mort, 18 blessĂ©s. 19 mai 1961 attentat du FLN Ă la grenade au boulodrome 1 enfant de 10 ans tuĂ©, 11 blessĂ©s. 22 mai 1961 dix attentats du FLN font 5 morts et 12 blessĂ©s, attaque d'un convoi Ă Miliana, 7 morts et 5 blessĂ©s, Ă Sidi AĂŻch, 8 soldats tuĂ©s. 23 mai 1961 embuscade du FLN, 11 soldats tuĂ©s, 10 blessĂ©s. 31 mai 1961 assassinat par l'OAS du commissaire Roger Gavoury, chargĂ© de la lutte anti OAS. 18 juin 1961 Blacy, entre Vitry-le-François Marne et Loisy-sur-Marne dĂ©raillement dans une courbe du Strasbourg â Paris, 27 morts et 170 blessĂ©s. La cause de l'accident serait Ă©ventuellement un attentat au plastic de l'OAS, mais, neuf mois aprĂšs les faits, le gouvernement refuse de l'attribuer Ă cette organisation. La Cour de Cassation, Chambre civile, du 10 juillet 1996, prĂ©cise "dĂ©raillement d'un train sur la cause duquel n'existe aucune certitude" et parle de catastrophe et non d'attentat. C'est l'attentat le plus meurtrier en France depuis la Seconde Guerre mondiale jusqu'aux Ă©vĂ©nements de novembre 2015 Ă Paris. aoĂ»t 1961 Installation Ă Oran, du chef de lâOAS de lâOranie, le gĂ©nĂ©ral Edmond Jouhaud. 5 aoĂ»t 1961 premiĂšre Ă©mission radiophonique pirate de l'OAS. Ă©tĂ© 1961 l'OAS interdit aux Français d'AlgĂ©rie de partir en vacances. Une trentaine de plasticages punitifs frappe les rĂ©calcitrants. 7 septembre 1961 arrestation de Maurice Gingembre, intermĂ©diaire entre les trois branches de l'OAS. 8 septembre 1961 attentat de Pont-sur-Seine visant Ă faire sauter la DS du gĂ©nĂ©ral De Gaulle. 11 septembre 1961 Ă la suite d'un attentat FLN dans le quartier juif d'Oran, affrontements entre communautĂ©s juive et musulmane. 21 septembre 1961 assassinat par l'OAS du commissaire Goldenberg, successeur de Roger Gavoury. 23 septembre 1961 attentat Ă la bombe de l'OAS contre les locaux de TĂ©moignage chrĂ©tien, Ă Paris. JournĂ©e des casseroles Ă Alger. 25 septembre 1961 Ă©vasion du colonel Vaudrey et du capitaine De Saint RĂ©my de l'hĂŽpital BĂ©gin. 6 octobre 1961 arrestation par les autoritĂ©s espagnoles d'une quinzaine de membres du groupe OAS de Madrid dont Pierre Lagaillarde, Joseph Ortiz, Charles Lacheroy et Antoine Argoud. 11 octobre 1961 arrestation d'Albert Dovecar. 17 octobre 1961 manifestation organisĂ©e par le FLN Ă Paris, violemment rĂ©primĂ©e. 24 octobre 1961 arrestation Ă Nice de Claude Piegts. 31 octobre 1961 assassinat du commissaire Pellisier par l'OAS. octobre 1961 Yves le Tac, prĂ©sident du MPC chargĂ© de la lutte anti OAS, est griĂšvement blessĂ© par balle, il est Ă©vacuĂ© sur Paris. Une nouvelle tentative de l'OAS pour le tuer aura lieu le 18 fĂ©vrier 1962 au Val-de-GrĂące, causant la mort d'un gendarme. 9 novembre 1961 un amendement dĂ©posĂ© Ă l'AssemblĂ©e Nationale par le dĂ©putĂ© Jean Valentin vise Ă reproduire les unitĂ©s territoriales dissoutes Ă la suite de la semaine des barricades et est mis en discussion. QualifiĂ© d'amendement OAS par ses opposants, il est rejetĂ© par la majoritĂ© de l'AssemblĂ©e. 10 novembre 1961 assassinat de l'inspecteur RenĂ© Joubert par l'OAS. 16 novembre 1961 un meeting organisĂ© Ă la MutualitĂ© par le ComitĂ© de Vincennes créé par Jacques Soustelle et Georges Bidault rassemble Ă Paris plusieurs milliers de personnes qui acclament le gĂ©nĂ©ral Salan. Le ComitĂ© est dissous la semaine suivante. 20 novembre 1961 assassinat par l'OAS de William LĂ©vy, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la SFIO Ă Alger. DĂ©cembre 1961 fondation dans le Constantinois Ă proximitĂ© de Guelma, du maquis Bonaparte, par Roger Holeindre, intĂ©grant entre autres une douzaine d'Ă©vadĂ©s OAS des prisons françaises en AlgĂ©rie et l'ex capitaine AndrĂ© Troise. Ce maquis sera arrĂȘtĂ© par l'armĂ©e française le 6 fĂ©vrier 1962. CrĂ©ation dans l'AlgĂ©rois du commando Albert qui comptera jusqu'Ă 42 membres par l'adjudant de la lĂ©gion Giorgio Adamo Muzzati, et dont le commandant Paul Bazin prendra la tĂȘte fin mars 1962. Il sera dĂ©truit le 10 avril 1962 par l'ALN, une quinzaine de membres seront massacrĂ©s. Seul un corps sera identifiable, celui du commandant Bazin. Il y aura 14 rescapĂ©s qui ont rĂ©ussi Ă s'Ă©chapper pendant la bataille. 12 dĂ©cembre 1961 mitraillage de la Mercedes des barbouzes, quartier la Redoute, blessant Lucien Bitterlin et l'un de ses adjoints. 14 dĂ©cembre 1961 attentat contre le navire de la marine "la LaĂŻta" chargĂ© de contrer les Ă©missions pirates de l'OAS. DĂ©sertion du lieutenant Bernard Ă Lille, emportant avec lui plusieurs armes. 16 dĂ©cembre 1961 assassinat par l'OAS Ă Oran du lieutenant-colonel Rançon, chef de la sĂ©curitĂ© militaire, chargĂ© de la lutte anti OAS au sein des officiers de l'armĂ©e. 19 dĂ©cembre 1961 ; journĂ©e unitaire de la gauche syndicale et politique, contre l'OAS et pour la paix en AlgĂ©rie. 22 dĂ©cembre 1961 attentat par les barbouzes contre le restaurant "Le Grand Rocher", frĂ©quentĂ© par l'OAS 12 morts. 31 dĂ©cembre 1961 attaque de la villa occupĂ©e par les barbouzes, rue Faidherbe 14 barbouzes tuĂ©s et 2 blessĂ©s. Alger, 1er janvier 1962 Explosion d'une bombe de l'OAS dans le quartier Bab-el-Oued 1er janvier 1962 Michel Massenet, adjoint de Degueldre, est tuĂ© Ă mains nues par un barbouze vietnamien. 3 janvier 1962 assassinat Ă Alençon d'Alfred Locussol, fonctionnaire rĂ©putĂ© pro-FLN, par un commando OAS venu d'AlgĂ©rie. 4 janvier 1962 attaque Ă Paris par l'OAS du siĂšge du Parti communiste. 12 janvier 1962 Michel LiĂ©vin des commandos Delta est capturĂ© par les barbouzes. 13 janvier 1962 assassinat Ă Oran de quatre militants du FLN condamnĂ©s Ă mort, Lahouari Guerrab, Mohamed Freh, Sabri et Si Othmane ; par un commando de l'OAS de six hommes, avec la complicitĂ© des gardiens de la prison civile dâOran. Les corps seront trouvĂ©s quelques heures plus tard dans la forĂȘt de Canastel. 17 janvier 1962 nuit bleue Ă Paris. L'OAS fait sauter une vingtaine de bombes. L'une d'elles vise l'immeuble du vice-prĂ©sident du SĂ©nat Geoffroy de Montalembert. Une quinzaine d'attentats seront Ă©galement commis une semaine plus tard. 19-20 janvier 1962 sur ordre de Jean-Jacques Susini, Michel Leroy, responsable de Jeune Nation et RenĂ© Villard, chef de France RĂ©surrection, sont assassinĂ©s par Roger Degueldre et Philippe Le Pivain. Proche du Colonel RĂ©my, par le biais du Marquis de Montpeyrous et du Comte de CharbonniĂšre, et de certains rĂ©seaux de la RĂ©sistance, RenĂ© Villard Ă©tait en liaison avec Jacques Chaban-Delmas et Alain Peyrefitte. Leroy et Villard voulaient nĂ©gocier avec le gouvernement une solution permettant aux Pieds-Noirs de rester en AlgĂ©rie et de conserver des liens avec la France, basĂ©e sur un possible partage du territoire. Un troisiĂšme comparse, Jean Sarradet, est Ă©pargnĂ© par l'OAS. 23 janvier 1962 enlĂšvement par les barbouzes de JosĂ© Salord et Albert Coronal soupçonnĂ©s d'appartenir Ă l'OAS. 27 janvier 1962 enlĂšvement par les barbouzes de Henri Vinant Histoire secrĂšte de l'OAS, Grasset, 2002, page ?. 29 janvier 1962 piĂ©geage par 92 kg de plastic et explosion du colis contenant la machine d'imprimerie Ă la villa d'El Biar occupĂ©e par les barbouzes. 19 barbouzes sont tuĂ©s et 3 prisonniers OAS sont libĂ©rĂ©s, Vinant, Tislenkoff technicien radio des Ă©missions pirates de l'OAS et Gosselin. 31 janvier 1962 arrestation de Marcel Bouyer et Philippe Castille. 6 fĂ©vrier 1962 arrestation des membres du maquis Bonaparte par l'armĂ©e française. 7 fĂ©vrier 1962 plusieurs attentats Ă la bombe par l'OAS sont menĂ©s en rĂ©gion parisienne. Celui visant l'appartement d'AndrĂ© Malraux Ă Boulogne-Billancourt blesse griĂšvement une fillette, nommĂ©e Delphine Renard ĂągĂ©e de quatre ans, ce qui choque profondĂ©ment l'opinion publique. Le lendemain, une manifestation visant Ă dĂ©noncer les actions de l'OAS dĂ©bouche sur le drame de la station de mĂ©tro Charonne. 7 fĂ©vrier 1962 le capitaine Philippe Le Pivain, chef de l'OAS du secteur de Maison CarrĂ©e, banlieue d'Alger, est abattu Ă un barrage par les gendarmes mobiles. Ă la suite de sa mort, le gĂ©nĂ©ral Salan autorise le 23 fĂ©vrier l'ouverture automatique du feu contre les gendarmes mobiles et les CRS. 12 et 18 fĂ©vrier 1962 attaque de l'hĂŽtel Radjah oĂč se sont rĂ©fugiĂ©s environ 25 barbouzes par les commandos Delta. Les barbouzes sont dĂ©cimĂ©s. 4 deltas tuĂ©s. 16 fĂ©vrier 1962 4 barbouzes tuĂ©s dans leur voiture. 18 fĂ©vrier 1962 mitraillage d'un camp du FLN au Maroc par 2 chasseurs T6 "empruntĂ©s" Ă l'ArmĂ©e de l'air. 19 fĂ©vrier 1962 nomination du gĂ©nĂ©ral Katz Ă Oran. Il mĂšnera une campagne vigoureuse contre l'OAS et sera surnommĂ© Gauleiter Katz par cette derniĂšre. 22 fĂ©vrier 1962 attentat du FLN Ă Alger, 23 morts. 24 fĂ©vrier 1962 20 morts dans une ratonnade Ă Alger, Ă la suite de l'assassinat par le FLN d'un chauffeur de taxi trĂšs populaire de Bab El Oued, AngĂ©lo Victori. 25 fĂ©vrier 1962 attaque au bazooka par l'OAS d'une caserne de gendarmes mobiles35 de Maison CarrĂ©e, les stocks d'essence et de munitions explosent. CrĂ©ation par le capitaine Roger Gaston du maquis Lyautey dans la rĂ©gion de Bouira. Ils seront capturĂ©s par l'armĂ©e française le 10 mai 1962. 26 fĂ©vrier 1962 vague d'attentats de l'OAS contre les musulmans algĂ©rois. L'affrontement des communautĂ©s est engagĂ©. Les attentats OAS ne sont plus seulement sĂ©lectifs. 27 fĂ©vrier 1962 enlĂšvement par les barbouzes de l'ingĂ©nieur Petitjean, soupçonnĂ© d'appartenir Ă l'OAS. Il sera retrouvĂ© coupĂ© en morceaux. 28 fĂ©vrier 1962 explosion de deux voitures piĂ©gĂ©es par l'OAS dans le quartier musulman de MĂ©dina Jdida Ă Oran. Le bilan officiel fait Ă©tat de 78 morts et de 150 blessĂ©s. 1er mars 1962 massacre par le FLN de la famille OrtĂ©ga, gardiens du stade de la Marsa. 4 mars 1962 dans la nuit du 4 au 5, opĂ©ration Rock and Roll Ă Alger, plus de cent explosions au plastic. 5 mars 1962 attaque de la prison d'Oran35, un commando de lâOAS dâune trentaine dâhommes, revĂȘtus dâuniformes militaires sâest introduit, avec la complicitĂ© des gardiens, dans la prison civile. Deux voitures bourrĂ©es de plastic, des bidons dâessence, des bonbonnes de gaz butane explosent provoquant la mort de nombreux dĂ©tenus algĂ©riens. Des dizaines dâautres furent griĂšvement blessĂ©s. Nuit bleue Ă Alger, 130 explosions de plastic. On dĂ©couvre Ă©galement des cadavres de musulmans morts par strangulation dans des sacs marquĂ©s OAS. 8 mars 1962 Roger Frey, ministre de l'intĂ©rieur, donne l'ordre de mettre fin aux opĂ©rations des barbouzes et de rapatrier les survivants. Le bilan est d'environ 100 barbouzes tuĂ©s, soit la moitiĂ© des effectifs envoyĂ©s. 9 mars 1962 fusillade Ă Oran provoquant neuf morts35. L'hĂŽtel Radjah des barbouzes est rasĂ© par 50 kg de plastic. 15 mars 1962 assassinat de six membres des centres sociaux d'AlgĂ©rie, dont l'Ă©crivain Mouloud Feraoun, suivi par le mitraillage de musulmans pris au hasard dans une file d'attente. Dans les mois prĂ©cĂ©dant le cessez-le-feu, les attentats du FLN, comme ceux de l'OAS, se monteront Ă plusieurs centaines par mois. AprĂšs le cessez-le-feu, les attentats de l'OAS augmenteront encore en intensitĂ©. Le FLN se livrera davantage Ă l'enlĂšvement d'europĂ©ens, suivi de leur disparition. Du cessez-le-feu Ă l'indĂ©pendance La signature des accords d'Ăvian marque pour les Français d'AlgĂ©rie une pĂ©riode de dĂ©sillusion, d'abandon et de dĂ©sespoir. La rupture avec l'armĂ©e se produit lors de la Fusillade de la rue d'Isly. L'OAS va tenter d'empĂȘcher l'application des accords en multipliant les attentats et, ne parvenant pas Ă enrayer le dĂ©part de la population europĂ©enne d'AlgĂ©rie, se lance dans une entreprise de destruction. 18 mars 1962 signature des accords d'Ăvian. Ă partir de ce jour, le FLN n'est plus considĂ©rĂ© comme une organisation illĂ©gale par le gouvernement français. 19 mars 1962 cessez-le-feu entre l'armĂ©e française et l'ALN. L'OAS va multiplier les attentats entraĂźnant des reprĂ©sailles du FLN. Les forces de l'ordre françaises et l'armĂ©e coopĂšrent avec l'ALN pour lutter contre l'OAS. 20 mars 1962 l'OAS tire au mortier sur la place du Gouvernement, au bas de la casbah d'Alger, faisant 24 morts et une soixantaine de blessĂ©s. Elle lance un ultimatum aux unitĂ©s françaises pour qu'elles quittent Bab El Oued, fief de l'OAS. Sortie du livre de Soustelle en exil, L'espĂ©rance trahie. 21 mars 1962 attaque de l'Ă©metteur pirate de l'OAS Ă Oran par les forces de l'ordre. Ce mĂȘme jour, une harka de 16 hommes et une femme sont torturĂ©s et massacrĂ©s en public par le FLN Ă St Denis du Sig, sous les yeux de Jean-Pierre ChevĂšnement, jeune sous-lieutenant français. 22 mars 1962 attaque d'une patrouille de half track des gendarmes mobiles par 20 hommes des commandos Z de l'OAS Ă la sortie du tunnel des facultĂ©s, occasionnant 18 victimes parmi les forces de l'ordre. Tous les prisonniers FLN sont amnistiĂ©s. 23 mars 1962 un camion d'appelĂ©s du contingent est attaquĂ© Ă Bab El Oued. 7 d'entre eux sont tuĂ©s. L'armĂ©e boucle le quartier. Des barrages sont Ă©difiĂ©s Ă l'entrĂ©e du quartier par l'OAS. Les affrontements, connus sous le nom de Bataille de Bab El Oued, provoquent 20 morts et 60 blessĂ©s parmi les insurgĂ©s, et 15 morts et 77 blessĂ©s parmi les forces de l'ordre. Les commandos OAS, soutenus par la population et par une partie de l'armĂ©e qui tarde Ă boucler l'encerclement, s'enfuient par les Ă©gouts. Un blocus du quartier est mis en place, et un couvre-feu est instaurĂ© pendant deux semaines, avec une heure par jour de sortie autorisĂ©e. 24 mars 1962 arrestation du gĂ©nĂ©ral Jouhaud, du lieutenant de vaisseau Pierre Guillaume le crabe tambour, et du commandant Camelin. 25 mars 1962 bombardement au mortier par l'OAS d'un quartier musulman Ă Oran, provoquant une quarantaine de morts. Attaque de la banque d'AlgĂ©rie par l'OAS rapportant vingt millions de nouveaux francs. 26 mars 1962 une manifestation organisĂ©e par l'OAS afin de lever le blocus de Bab El Oued par l'armĂ©e, mobilise des Français d'AlgĂ©rie et mĂȘme des musulmans. Ă la suite d'un coup de feu de provenance incertaine43, les tirailleurs ouvrent le feu rue d'Isly, occasionnant la mort de 62 manifestants. fin mars 1962 aprĂšs l'Ă©chec du soulĂšvement de Bab-el-Oued, 3 000 civils sont arrĂȘtĂ©s et 7 000 appartements sont perquisitionnĂ©s avec brutalitĂ©. 700 armes sont saisies. CrĂ©ation du maquis OAS de l'Ouarsenis par le colonel Jean Gardes, fief du Bachaga Boualam et de ses mille harkis soutenant l'AlgĂ©rie française depuis le dĂ©but de la guerre. Environ 105 hommes y participent, dont le commando Albert. 29 mars 1962 le Bachaga Boualam proclame lors d'une Ă©mission pirate de radio que l'Ouarsenis est terre française. 30 mars 1962 arrestation d'Yves Gignac et d'Armand Belvisi. 3 avril 1962 attaque par l'OAS de la clinique du Beau-Fraisier Ă Alger, dĂ©signĂ©e comme un repaire du FLN. Une trentaine de malades sont tuĂ©s ou blessĂ©s, 4 prisonniers sont dĂ©livrĂ©s. 7 avril 1962 arrestation de Roger Degueldre chef des commandos Delta. Le capitaine Raymond Mura lui succĂšde. Mise en place de l'ExĂ©cutif provisoire en AlgĂ©rie. 8 avril 1962 rĂ©fĂ©rendum sur les accords d'Ăvian, s'adressant uniquement aux Ă©lecteurs de mĂ©tropole. 91 % de oui parmi les suffrages exprimĂ©s. 9 avril 1962 Georges Bidault fait une dĂ©claration au nom du CNR. 10 avril 1962 fin de la tentative de maquis dans l'Ouarsenis. Le maquis a Ă©tĂ© bombardĂ© par l'aviation française. Un dernier groupe du maquis de l'Ouarsenis, intĂ©grant le commando Albert, affronte des membres de l'ALN, qui y ont Ă©tĂ© convoyĂ©s et ravitaillĂ©s par l'armĂ©e française. Les membres du maquis sont finalement arrĂȘtĂ©s les uns aprĂšs les autres ou finissent par se rendre colonne du capitaine Pierre Montagnon, certains s'Ă©chappent mais sont repris, comme le lieutenant Pierre Delhomme. Beaucoup sont tuĂ©s, dont le commandant Paul Bazin. Le lieutenant Ferrer et le sous-lieutenant Moutardier sont assassinĂ©s Ă Oran par l'OAS en avril 1962 G. Fleury, Histoire secrĂšte de L'OAS, 2002, Grasset, p. 1020 et 1032.. Le Bachaga Boualem nĂ©gocie l'envoi en mĂ©tropole par avion militaire de 200 personnes de ses proches Ă Mas-Thibert en Camargue, contre l'abandon du maquis. 12 avril 1962 dĂ©but des enlĂšvements d'europĂ©ens par des groupes FLN, leur nombre ne faisant que croĂźtre au cours des mois qui suivent. 13 avril 1962 le gĂ©nĂ©ral Jouhaud est condamnĂ© Ă mort. 15 avril 1962 l'exode des Français d'AlgĂ©rie commence, malgrĂ© les consignes de l'OAS qui interdit les dĂ©parts. 19 avril 1962 le gĂ©nĂ©ral Katz, Ă Oran, interdit Ă toute personne de se trouver sur les balcons et les terrasses sous peine d'ouverture du feu sans sommation. Ă Paris, le conseil des ministres refuse la proposition de rapatriement des Harkis. 20 avril 1962 arrestation du gĂ©nĂ©ral Salan et du capitaine Ferrandi. 22 avril 1962 libĂ©ration Ă Fresnes de 200 prisonniers FLN, dont Yacef SaĂądi qui retournent en AlgĂ©rie. 23 avril 1962 le conseil de l'ordre des avocats d'Oran dĂ©nonce les attaques de l'OAS. 24 avril 1962 l'OAS attaque une clinique Ă Oran. 28 avril 1962 des attentats attribuĂ©s Ă lâOAS sont perpĂ©trĂ©s Ă Ătampes contre les locaux du journal communiste La Marseillaise de Seine-et-Oise et contre le commissariat de police. 2 mai 1962 Attentat du port d'Alger attentat OAS Ă la voiture piĂ©gĂ©e sur le port d'Alger occasionnant une soixantaine de morts et une centaine de blessĂ©s. Le FLN, en rĂ©plique, se livre Ă des enlĂšvements de pieds-noirs dont beaucoup ne reparaĂźtront pas. L'absence de sanction des autoritĂ©s françaises qui semblent minimiser ces enlĂšvements, favorise leur poursuite. En mai, Ă Oran, entre 10 et 50 musulmans sont abattus chaque jour. Ce double terrorisme crĂ©e une sĂ©paration complĂšte entre quartiers europĂ©ens et musulmans Ă Alger et Oran. 4 mai 1962 arrestation d'AndrĂ© Canal dit le Monocle responsable d'OAS MĂ©tropole. 6 mai 1962 la politique de la terre brĂ»lĂ©e est instituĂ©e par l'OAS. Durant le mois de mai, des campagnes ciblĂ©es d'assassinats visant les musulmans par catĂ©gories professionnelles femmes de mĂ©nage, facteurs... contribue Ă sĂ©parer les deux communautĂ©s. 8 mai 1962 les quelques barbouzes survivants sont ramenĂ©s en France. 9 mai 1962 41 cadavres Ă©gorgĂ©s par le FLN trouvĂ©s Ă Oran. 11 mai 1962 Six mesures anti-OAS sont adoptĂ©es par le haut-commissaire Christian Fouchet dont l'incorporation anticipĂ©e de 6 000 jeunes pieds-noirs dans l'armĂ©e avec mutation immĂ©diate en mĂ©tropole plan Simoun. 12 mai 1962 Pierre Messmer et Louis Joxe prĂ©cisent dans une note ministĂ©rielle que les militaires français organisant personnellement le rapatriement de leurs Harkis sont en infraction caractĂ©risĂ©e, ces Harkis doivent immĂ©diatement ĂȘtre renvoyĂ©s en AlgĂ©rie. 13 mai 1962 Proclamation de "l'opĂ©ration Fouchet" - par le haut-commissaire Christian Fouchet - qui s'attaque aux catĂ©gories susceptibles de soutenir l'OAS les notables, la police et la jeunesse. 14 mai 1962 mitraillage de cafĂ©s par le FLN 17 morts. Dans la mĂȘme pĂ©riode, des boutiques ou des logements appartenant Ă des EuropĂ©ens sont saisis. 17 mai 1962 Le ministre des ArmĂ©es Pierre Messmer impose l'appel anticipĂ© des jeunes conscrits EuropĂ©ens plan Simoun par l'ordonnance n°62-574. 18 mai 1962 le Bachaga Boualem quitte l'AlgĂ©rie avec ses Harkis. PremiĂšre entrevue FarĂšs-Susini pour un projet d'accord FLN-OAS. 19 mai 1962 assassinat sur ordre de Marc PAYRAS, chef de lâOAS-Mostaganem du capitaine Auguste COMMES, commandant du port de Mostaganem, qui ne voulait pas empĂȘcher le transport de lâaide humanitaire amĂ©ricaine semoule de blĂ© et lait du port vers le quartier musulman de Tigditt. 20 mai 1962 crĂ©ation Ă Rome par Georges Bidault, Jacques Soustelle, Antoine Argoud et Pierre Sergent d'un Conseil national de la RĂ©sistance, nommĂ© ainsi par rĂ©fĂ©rence au CNR de 1943. Le FLN remet aux autoritĂ©s une liste nominative de 112 policiers et militaires dont la mutation en mĂ©tropole est demandĂ©e et sera immĂ©diatement obtenue. 23 mai 1962 le gĂ©nĂ©ral Salan est condamnĂ© Ă la dĂ©tention criminelle Ă perpĂ©tuitĂ©. 26 mai 1962 le Haut Tribunal militaire est dissous par De Gaulle car il ne condamne pas Ă mort le gĂ©nĂ©ral Salan. Une nouvelle Cour militaire de justice est créée par ordonnance le 1er juin. 27 mai 1962 le gouvernement annonce que 14 000 prisonniers FLN ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s depuis les accords d'Ăvian. 29 mai 1962 dĂ©couverte d'un nouveau charnier de 35 cadavres d'europĂ©ens Ă la BouzarĂ©ah, abattus par le FLN, aprĂšs ceux d'Hussein Dey. Ă partir de la fin mai, 8 000 Ă 10 000 Pieds-Noirs quittent quotidiennement l'AlgĂ©rie. 7 juin 1962 Albert Dovecar et Claude Piegts, membres de l'OAS, meurtriers du commissaire Gavoury, sont fusillĂ©s. L'OAS incendie la bibliothĂšque universitaire d'Alger. Ă Oran, elle dĂ©truit la mairie, la bibliothĂšque municipale et quatre Ă©coles Ă l'explosif. 12 juin 1962 dĂ©mantĂšlement du rĂ©seau Est de l'OAS mĂ©tropole, qui prĂ©parait l'assassinat de De Gaulle Ă Vesoul. 14 juin 1962 tentative d'assassinat du gĂ©nĂ©ral Katz Ă Oran. Son supĂ©rieur, le gĂ©nĂ©ral Ginestet, est tuĂ© Ă sa place ainsi que le mĂ©decin-colonel Mabille, alors qu'ils venaient se recueillir devant le corps du lieutenant-colonel Mariot, assassinĂ© la veille 17 juin 1962 accord de cessez-le-feu entre Jean-Jacques Susini pour l'OAS Alger et le docteur MostefaĂŻ pour le FLN. Cet accord sera dĂ©savouĂ© des deux cĂŽtĂ©s. 24 juin 1962 assassinat Ă Aix-en-Provence par un commando Delta, du Commandant Joseph Kubiziak qui avait refusĂ© de livrer la base aĂ©rienne de Blida lors du putsch du 21 avril 1961 25 juin 1962 l'OAS fait sauter les citernes d'essence du port d'Oran. L'incendie durera 3 jours. 27 juin 1962 Accords secrets entre Ă©missaires du Gouvernement et responsables OAS d'Oran promesse de libĂ©rer tous les emprisonnĂ©s OAS Ă condition de cesser la terre brĂ»lĂ©e commencĂ©e avec l'incendie de la BP du port d'Oran; tous les membres de l'OAS libĂ©rĂ©s devront quitter l'AlgĂ©rie au plus tard le ModĂšleDate -. 28 juin 1962 le lieutenant Degueldre est condamnĂ© Ă mort. Fin juin 1962 328 000 personnes ont quittĂ© l'AlgĂ©rie en juin, ce qui porte Ă 690 000 le nombre total de dĂ©parts. 30 juin 1962 suicide du gĂ©nĂ©ral de Larminat qui devait prĂ©sider la nouvelle Cour de Justice. 1er juillet 1962 rĂ©fĂ©rendum d'autodĂ©termination en AlgĂ©rie. Seuls les Ă©lecteurs d'AlgĂ©rie sont appelĂ©s Ă voter. Le rĂ©fĂ©rendum est approuvĂ© par 99,72 % des votants, mais 600 000 Pieds-Noirs sur un million ont quittĂ© le pays. 2 juillet 1962 les derniers commandos OAS quittent Alger. 3 juillet 1962 l'AlgĂ©rie accĂšde Ă l'indĂ©pendance, aprĂšs le rĂ©fĂ©rendum du 1er juillet. Premiers accrochages entre le GPRA et les diffĂ©rentes mouvances du FLN pour l'accĂšs au pouvoir. AprĂšs l'indĂ©pendance 5 juillet 1962 massacre Ă Oran, plusieurs centaines d'europĂ©ens sont tuĂ©s par l'ALN ; c'est la population musulmane poussĂ©e effectivement par l'ALN qui commet les pires exactions. L'armĂ©e française, commandĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Joseph Katz n'intervient que trĂšs tardivement. Une exception, le lieutenant de l'armĂ©e française au sein d'unitĂ© de la force locale, Rabah Kheliff, dĂ©sobĂ©issant aux ordres du gĂ©nĂ©ral Katz, sauve avec ses hommes environ 400 EuropĂ©ens enlevĂ©s. Dans l'ensemble de l'AlgĂ©rie, environ 3 000 europĂ©ens sont signalĂ©s disparus depuis le 19 mars. 6 juillet 1962 le lieutenant Roger Degueldre, chef des commandos Delta, est fusillĂ©. Les capitaines Jean de Balby de Vernon, Michel Cabanes et Michel Martet, du 501e rĂ©giment de cavalerie de Rambouillet, ayant refusĂ© l'ordre de former le peloton d'exĂ©cution, sont sanctionnĂ©s et mis aux arrĂȘts. 8 juillet 1962 en AlgĂ©rie, dĂ©but des massacres organisĂ©s de Harkis, qui feront entre 60 000 et 150 000 morts selon les sources. 18 juillet 1962 Susini quitte l'AlgĂ©rie pour l'Italie. 10 aoĂ»t 1962 mandat d'arrĂȘt international contre Georges Bidault. 22 aoĂ»t 1962 attentat du Petit-Clamart visant Ă tuer le gĂ©nĂ©ral De Gaulle. 17 septembre 1962 arrestation du colonel Jean-Marie Bastien-Thiry. 19 octobre 1962 Ă la suite d'un recours dĂ©posĂ© par les avocats d'AndrĂ© Canal, le Conseil d'Ătat annule l'ordonnance prĂ©sidentielle instituant la Cour militaire de justice pour violation d'un principe gĂ©nĂ©ral du droit58. 28 novembre 1962 le gĂ©nĂ©ral de Gaulle gracie le gĂ©nĂ©ral Jouhaud. 14 fĂ©vrier 1963 arrestation du commando projetant de tuer de Gaulle Ă l'Ă©cole militaire. 20 fĂ©vrier 1963 arrestation de 20 personnes du commando OAS de Gilles Buscia. Celui-ci s'Ă©vadera de la prison de Fresnes. 25 fĂ©vrier 1963 enlĂšvement Ă Munich d'Antoine Argoud par les services spĂ©ciaux français. 11 mars 1963 le lieutenant-colonel l est fusillĂ©. 18 avril 1963 Jean de Brem est tuĂ© par la police Ă Paris. avril 1963 exil de Georges Bidault. juillet 1963 dĂ©mantĂšlement de l'imprimerie de l'OAS. 30 novembre 1963 arrestation de Jean-Marie Curutchet Ă Dakar. 20 janvier 1964 arrestation d'une partie du commando du colonel Pierre ChĂąteau Jobert Ă OrlĂ©ans. fĂ©vrier 1964 dĂ©mantĂšlement d'un rĂ©seau du capitaine Pierre Sergent. 15 aoĂ»t 1964 attentat du mont Faron visant Ă faire exploser une jarre au passage du gĂ©nĂ©ral De Gaulle. dĂ©cembre 1964 plusieurs prisonniers de l'OAS sont libĂ©rĂ©s. 8 avril 1965 arrestation de Gilles Buscia c'est la fin des opĂ©rations OAS. 18 juin 1966 une loi permet la libĂ©ration d'environ 80 prisonniers politiques. 3 novembre 1967 Claude Tenne s'Ă©vade de la prison de l'ile de RĂ©. Il ne sera pas repris. juin 1968 amnistie et libĂ©ration des prisonniers OAS par de Gaulle, Ă la suite des Ă©vĂ©nements de mai 1968 et de son entretien Ă Baden Baden avec Massu. Il s'agit de faire barrage aux idĂ©es rĂ©volutionnaires auxquelles n'adhĂšrent pas les anciens de l'OAS. Les membres de l'OAS vivant dans la clandestinitĂ© depuis 1961 rĂ©apparaissent, comme le colonel Pierre Chateau-Jobert Ă Morlaix. L'amnistie complĂšte est accordĂ©e par la loi du 24 juillet 1968. Ă©tĂ© 1968 autodissolution du CNR. dĂ©cembre 1968 un disque Messages de NoĂ«l 1968 est enregistrĂ© par Jean Pax MĂ©fret, regroupant les messages Ă l'occasion de l'amnistie des gĂ©nĂ©raux Raoul Salan et Edmond Jouhaud, du colonel Antoine Argoud, de Georges Bidault, Jacques Soustelle, Joseph Ortiz et du capitaine Pierre Sergent. L'assassinat le 20 dĂ©cembre du colonel Raymond Jean Gorel alias Cimeterre, ancien trĂ©sorier de l'OAS graciĂ© et libĂ©rĂ© en 1966, relance le mystĂšre du trĂ©sor de l'OAS. Bilans Effectifs de l'OAS Seule une partie des membres de l'OAS est connue, car arrĂȘtĂ©s ou identifiĂ©s, mais leur nombre est supĂ©rieur Ă ces seules listes. On estime que l'OAS a comptĂ© environ 1 000 Ă 1 500 membres actifs, dont 500 dans l'Ouest algĂ©rien, 200 en mĂ©tropole et une vingtaine en Espagne. Les civils auraient reprĂ©sentĂ© environ les deux tiers des effectifs, le dernier tiers Ă©tant constituĂ© de militaires, pour la plupart engagĂ©s, sous-officiers et officiers. Parmi les militaires, on trouve surtout des soldats d'Ă©lite comme des lĂ©gionnaires ou des parachutistes, fort peu de marins. L'Ă©tat d'esprit des militaires ayant rejoint le mouvement est rĂ©sumĂ© dans la dĂ©claration du commandant HĂ©lie Denoix de Saint Marc Ă son procĂšs maintien de la souverainetĂ© de la France, lutte contre le communisme, volontĂ© que tous les morts ne l'aient pas Ă©tĂ© pour rien, respect de la promesse donnĂ©e aux populations indigĂšnes ralliĂ©es Ă la France. Parmi les civils, on dĂ©nombre surtout des employĂ©s, cadres moyens, commerçants, artisans, peu de cadres supĂ©rieurs ou professions libĂ©rales. L'organisation compte une minoritĂ© de femmes, surtout affectĂ©es au transport de courrier et de fonds. En ce qui concerne la sensibilitĂ© politique de ses membres, Guy PervillĂ© y distingue trois courants principaux un courant nĂ©o-fasciste inspirĂ© par Jeune Nation, un courant traditionaliste proche du mouvement poujadiste ou de l'hebdomadaire Rivarol, mais parfois aussi du traditionalisme catholique, et enfin un courant nationaliste. Il serait cependant rĂ©ducteur de considĂ©rer l'OAS simplement comme une organisation d'extrĂȘme droite. Parmi ses membres d'un certain Ăąge, on comptait de nombreux anciens rĂ©sistants parmi les plus connus, on peut citer Georges Bidault, Jacques Soustelle, Raoul Salan, Pierre Chateau-Jobert, Yves Godard, Pierre Sergent, Jacques Achard. L'OAS recrute dans des milieux sociaux trĂšs divers, notamment dans le faubourg populaire de Bab-el-Oued rĂ©putĂ© voter communiste avant la guerre. Mais la provenance diverse de ses membres limitait l'action de l'OAS au seul maintien de l'AlgĂ©rie française et au rejet de la politique du gĂ©nĂ©ral de Gaulle, sans qu'un programme politique puisse dĂ©finir l'avenir de l'AlgĂ©rie. Positionnement politique L'OAS est une nĂ©buleuse de rĂ©seaux qui agissent indĂ©pendamment. Politiquement l'OAS est un fourre-tout mĂȘme s'il est cataloguĂ© comme Ă©tant proche de l'extrĂȘme droite du fait qu'il Ă©tait colonialiste et nationaliste[rĂ©f. nĂ©cessaire]. Parmi ces membres, on trouve des mĂ©daillĂ©s de la rĂ©sistance, des ex-pĂ©tainistes, des royalistes et des fils de rĂ©publicains espagnols, des Juifs et des antisĂ©mites, des partisans d'une AlgĂ©rie franco-musulmane fraternelle et d'autres d'une AlgĂ©rie sĂ©grĂ©gationniste. Leur point commun est la volontĂ© de garder l'AlgĂ©rie française et leur haine du gĂ©nĂ©ral de Gaulle. Les militaires sont, pour leur part, motivĂ©s par la volontĂ© d'ĂȘtre fidĂšles au combat engagĂ© depuis 1955 et dâempĂȘcher que leurs camarades soient morts pour rien. Nombre de victimes Parmi les travaux rĂ©cents, l'historien français RĂ©mi Kauffer estime que l'OAS a assassinĂ© entre 1 700 et 2 000 personnes. Le journaliste amĂ©ricain Paul HĂ©nissart cite lui une source officieuse selon laquelle le nombre de victimes assassinĂ©es en AlgĂ©rie s'Ă©lĂšve Ă 2 200. L'historien français Guy PervillĂ©, s'appuyant sur deux rapports des forces de l'ordre l'un de la SĂ»retĂ© nationale, l'autre du gĂ©nĂ©ral Fourquet, commandant supĂ©rieur des troupes françaises, et considĂ©rant l' escalade de la violence » entre le printemps et l'Ă©tĂ© 1962, estime que ce chiffre est peut-ĂȘtre infĂ©rieur Ă la rĂ©alitĂ©. Jean-Louis Planche donne le nombre de 1 622 morts dont 239 EuropĂ©ens. En mars 1993, un trio d'anciens de l'OAS assassine Jacques Roseau, lui-mĂȘme ancien membre de l'OAS et prĂ©sident de l'association de rapatriĂ©s Recours », faisant de lui la derniĂšre victime de l'organisation. Condamnations L'OAS a elle aussi subi des pertes et officiellement 119 membres ont Ă©tĂ© tuĂ©s. En 1962, 635 membres de l'OAS sont arrĂȘtĂ©s. 224 sont ensuite jugĂ©s, dont 117 acquittĂ©s, cinquante-trois condamnĂ©s Ă une peine de prison avec sursis, trente-huit Ă une peine de prison ferme, trois sont condamnĂ©s Ă mort et fusillĂ©s Roger Degueldre, Claude Piegts et Albert Dovecar ; le lieutenant-colonel Bastien-Thiry est Ă©galement passĂ© par les armes. Son appartenance Ă l'OAS est sujette Ă discussion, mais, selon les membres du commando, il appartenait bien, comme eux, Ă la derniĂšre formation de l'OAS-MĂ©tropole, Ă©galement appelĂ©e OAS-CNR. Jusqu'en 1965, les arrestations s'Ă©lĂšveront Ă dix mille personnes, et le nombre de condamnĂ©s Ă 3 680 dĂ©compte de RĂ©mi Kauffer, qui estime par ailleurs que les policiers, gendarmes, militaires et barbouzes ont tuĂ© plusieurs centaines de Français d'AlgĂ©rie durant la guerre. Plusieurs membres de l'OAS se sont rĂ©fugiĂ©s Ă l'Ă©tranger, notamment en Espagne, au Portugal et en AmĂ©rique du Sud. Plusieurs sont condamnĂ©s Ă mort par contumace Joseph Ortiz, le colonel ChĂąteau-Jobert, AndrĂ© Rossfelder, le colonel Arnaud de Seze, le colonel Yves Godard, les capitaines Pierre Sergent et Jean Biraud. La peine de mort pour motif politique, abolie depuis 1848, ayant Ă©tĂ© rĂ©tablie par ordonnance du 4 juin 1960. En ce qui concerne les seuls officiers de l'armĂ©e française membres ou sympathisants OAS, environ 490 ont Ă©tĂ© condamnĂ©s Ă de la prison, 530 rayĂ©s des cadres, 1300 dĂ©missionnent. Amnistie La premiĂšre amnistie date du 17 dĂ©cembre 1964 et concerne les Ă©vĂ©nements » d'AlgĂ©rie. Le 21 dĂ©cembre 1964, les prisonniers condamnĂ©s Ă des peines infĂ©rieures Ă quinze ans de dĂ©tention soit 173 anciens membres de l'OAS sont libĂ©rĂ©s par grĂące prĂ©sidentielle, car il s'agit de prisonniers politiques. D'autres mesures de grĂące sont prises Ă NoĂ«l 1965. En mars 1966, une centaine de condamnĂ©s sont graciĂ©s et, le 17 juin 1966, une seconde loi d'amnistie efface les condamnations des condamnĂ©s libĂ©rĂ©s. Le gĂ©nĂ©ral Jouhaud, condamnĂ© Ă mort le 13 avril 1962, passe 235 jours dans une cellule de condamnĂ© Ă mort, sa peine est commuĂ©e en perpĂ©tuitĂ©, il est libĂ©rĂ© en dĂ©cembre 1967. En 1968, des anciens de l'OAS rencontrent Jacques Foccart pour lui proposer leur ralliement au rĂ©gime gaulliste contre la chienlit », et demander l'amnistie intĂ©grale des membres de l'organisation encore incarcĂ©rĂ©s, ce qu'ils obtiendront le 7 juin 68 aprĂšs les Ă©vĂ©nements de mai 68 le gouvernement, craignant un coup de force des communistes, efface toutes les sanctions disciplinaires et professionnelles et rĂ©intĂšgre les amnistiĂ©s dans leurs droits, pensions et dĂ©corations. Cette amnistie est promise par de Gaulle Ă Massu, lors de sa visite Ă Baden Baden. En juillet 1974, une amnistie complĂ©mentaire efface d'autres condamnations pĂ©nales, autorisant ainsi la rĂ©intĂ©gration de cadres de l'OAS dans la vie politique française notamment par l'intermĂ©diaire des RĂ©publicains indĂ©pendants de ValĂ©ry Giscard d'Estaing, ce qui permet Ă certains comme Pierre Sergent de devenir dĂ©putĂ©s. Dans le cadre de l'Ă©lection prĂ©sidentielle française de 1981, des nĂ©gociations sont menĂ©es par des proches du candidat François Mitterrand avec les pieds-noirs. SollicitĂ© discrĂštement par les dirigeants de l'association de rapatriĂ©s le RECOURS, le gĂ©nĂ©ral Salan accepte d'appeler Ă voter Mitterrand. Le 3 dĂ©cembre 1982, les officiers survivants sont rĂ©intĂ©grĂ©s dans les cadres de l'armĂ©e par une nouvelle amnistie loi du 24 novembre 1982, Ă l'exclusion des officiers gĂ©nĂ©raux. En 1987, une loi sur les rapatriĂ©s amnistie les derniĂšres condamnations encore effectives. Organigramme Chefs principaux GĂ©nĂ©ral Raoul Salan GĂ©nĂ©ral Edmond Jouhaud Colonel Yves Godard Jean-Jacques Susini Docteur Jean-Claude Perez Organisation pour l'AlgĂ©rie Ătat-Major GĂ©nĂ©ral Raoul Salan GĂ©nĂ©ral Edmond Jouhaud Colonel Yves Godard Jean-Jacques Susini Docteur Jean-Claude Perez AlgĂ©rois GĂ©nĂ©ral Paul Gardy Adjoint Colonel Yves Godard OM Organisation des Masses Colonel Jean Gardes, Adjoint Michel Leroy, chargĂ©e du recrutement. BF Bureau des Finances Charles, Rambaud Commandos Z zonaux Jean Sarradet, lieutenant Pierre Delhomme Grand-Alger Colonel Roland Vaudrey APP Action Psychologique et Propagande Jean-Jacques Susini, Adjoint Georges Ras, chargĂ©e de conquĂ©rir les faveurs de la population. DL Diffusion-Liaison AP Agitation-Propagande ORO Organisation Renseignement OpĂ©ration Jean-Claude Perez, SecrĂ©taire gĂ©nĂ©ral-Adjoint Capitaine GĂ©rard Dufour, chargĂ© de prĂ©parer les opĂ©rations Ă une Ă©ventuelle prise de pouvoir. BCR Bureau Central de Renseignement Jean Lalanne, chargĂ© de la collecte de l'ensemble des informations. Commandos Alpha Jacques Achard BAO Bureau d'Action OpĂ©rationnelle Lieutenant Roger Degueldre, Adjoint Lieutenant Pierre Delhomme78, chargĂ© de l'exĂ©cution des opĂ©rations. Commandos Delta Lieutenant Roger Degueldre Delta 1 Sergent Albert Dovecar Delta 2 Sergent Wilfried Schliederman Delta 3 Jean-Pierre Ramos Delta 4 Lieutenant Jean-Loup Blanchy Delta 5 JosuĂ© Giner, dit JĂ©sus de Bab-el-Oued » Delta 6 Gabriel Anglade, dit Gaby l'argentĂ© » Delta 7 Jacques Sintes, dit Jackie » Delta 9 Joseph Rizza, dit Nani » Delta 10 Joseph-Edouard Slamadeski, dit Doux-doux » Delta 11 Paul Mancilla, dit Paulo longs cheveux » Delta 12 AndrĂ© Michel Delta 14 Delta 15 Claude Peintre Delta 20 Maurice Stimbre Delta 21 Edgard Vincent Delta 23 Delta 24 Adjudant-chef Georges Coumes Marcel Ligier, dit Marcel bazooka » Delta 30 Delta 33 Jacques Bixio Secteurs Soviet des capitaines » Alger-Centre Capitaine Guy Branca El Biar Lieutenant Olivier Picot d'Assignies Hussein-Dey Capitaine Pierre Montagnon Maison-CarrĂ©e Capitaine Philippe Le Pivain79 OrlĂ©ans-Marine Jacques Achard Guyotville Nicolas » Oranie GĂ©nĂ©ral Edmond Jouhaud Adjoints Commandant Julien Camelin, Lieutenant de vaisseau Pierre Guillaume OM Organisation des Masses 1er Bureau RomĂ©o APP Action Psychologique et Propagande 5e Bureau Charles Micheletti ORO Organisation Renseignement OpĂ©ration 2e Bureau Claude Micheletti Action 3e Bureau Georges GonzalĂšs, dit Pancho » Finances 4e Bureau Daniel Brun Contacts politiques Robert Tabarot Collines secteurs gĂ©ographiques d'Oran Colline 1 Bugeaud » Colline 2 La Fayette » Colline 3 Bayard » Colline 4 CicĂ©ron » Colline 5 Hoche » Gilberte Blay Colline 6 Socrate » Colline 7 Surcouf » Colline 8 Colbert » Mers-el-KĂ©bir RĂ©seaux Oran Bonaparte Marcel Carreno France-AlgĂ©rie Marc Friess GAD Garde au Drapeau Jegou Commandos KlĂ©ber Olivier Parviller Commandos Robespierre Christian Choiral Commandos Vercors Lucien Tournier Groupe Surcouf Diego AlbĂ©racin Mostaganem Marc Payras, Favarel Branches Action Finances Action Psychologique Intervention auprĂšs des autoritĂ©s militaires ou civiles en faveur des activistes apprĂ©hendĂ©s MatĂ©riel et fabrication d'explosifs BoĂźtes aux lettres Militaire Secteurs Secteur Ville et hauts quartiers de Mostaganem Secteur Bas quartiers de Mostaganem et port Secteur Campagne ouest rĂ©gion d'Aboukir Secteur Campagne ouest rĂ©gion Georges Clemenceau Secteur Campagne est du Dahra Commandos Dahra Dominique Dufois Ghislain de la Mouette Sidi-bel-AbbĂšs Perrin OM Organisation des Masses 1er Bureau APP Action Psychologique et Propagande 5e Bureau Renseignement 2e Bureau OpĂ©rations 3e Bureau Finances 4e Bureau Relations avec les musulmans 6e Bureau SaĂŻda Bayle Tiaret Lieutenant Robert Planchot Constantinois Colonel Pierre ChĂąteau-Jobert Adjoint Lieutenant Michel Alibert Robert Martel alias le chouan de la Mitidja ». Organisation hors frontiĂšre OAS-MĂ©tropole Mission I Colonel HervĂ© Le Barbier de BligniĂšres, Chef d'Ătat-Major AndrĂ© Regard Yves Gignac Capitaine de vaisseau Jean Joba Mission II GĂ©nĂ©ral Paul Vanuxem DĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral Capitaine Pierre Sergent Chef d'Ă©tat-major OM Organisation des Masses Lieutenant Daniel Godot, Adjoint Adjutant Chef Marc Robin APP Action Psychologique et Propagande Lieutenant Jacques Chadeyron ORO Organisation Renseignement OpĂ©ration Capitaine Jean-Marie Curutchet BCR Bureau Central de Renseignement Alfred Amiot BAO Bureau d'Action OpĂ©rationnelle Henri d'Armagnac GCM Groupement de Commandos Militaires Commandant Georges Robin80 Bureau des Plans Claude Capeau OMJ OAS MĂ©tro-Jeunes Lieutenant Nicolas Kayanakis, Adjoint Jean Caunes RĂ©seaux Bretagne Comte Horace Savelli, compagnon de la libĂ©ration Sud-Ouest Capitaine Bertrand de Gorostarzu Lorraine Commandant Robert Vitasse Lyonnais Bourguignon Colonel Arnaud de Seze81 Provence Jean Reimbold, Adjoint Pierre Castellan Corse ZAP Zone Autonome Paris Bertrand de Seze Zone Autonome Saint-Maixent Allemagne Colonel Parizot Mission III AndrĂ© Canal dit le monocle » Action Philippe Castille, Adjoint lieutenant Jean-Marie Vincent Propagande Nicolas d'AndrĂ©a Logistique Ferdinand Ferrand Finances Camille Vignau OAR Organisation AlgĂ©rie RĂ©volution Capitaine Jean-Marie Curutchet Capitaine Denis Baille Pierre ChariĂ©-Marsaines Jacques Balland Ăquipes Action de l'OAS-AlgĂ©rie Maquis-RĂ©surrection-Patrie Marcel Bouyer Bernard LefĂšvre Capitaine de corvette Jacques Roy RĂ©seaux AngoulĂȘme Bayonne Bordeaux Dax Limoges Mont-de-Marsan Poitiers Jeune Nation Pierre Sidos OAS-Madrid Groupe dissident revendiquant la direction centrale de l'OAS. Certains membres du groupe Madrid sont rapidement arrĂȘtĂ©s par la police espagnole Guardia civil. Pierre Lagaillarde Joseph Ortiz Colonel Antoine Argoud Colonel Charles Lacheroy Autres membres Morts en prison Commandant Robert Casati, Commandant Niaux, Charles Daudet, Jean Luc Biberson, Albert Garcin Membres divers GĂ©nĂ©raux Pierre Marie Bigot, Jacques Faure, Gouraud, Jean Louis Nicot Colonels Joseph Broizat, Ceccaldi, de La Chapelle, Coustaux, Henri Dufour, Emery, Raymond Gorel alias cimeterre, Pierre Lecomte, Georges Masselot, Jean Paoli, Serge-Henri Parisot , Bertrand de Seze ancien du bataillon de CorĂ©e Lieutenant colonels Armand BĂ©nĂ©sis de Rotrou, Hubert Puga Commandants Bertuit, AndrĂ© Botella, Jean Brechignac, Marcel Forhan, Houette, Jaupart, Jaybert, Georges Marchal, Robin, PĂ©riĂ©. Capitaine de corvette Jacques Woringer Capitaines Arfeux, Assemat, Michel BĂ©sineau, Michel Boisson, Jean Borius, Michel Brandon, comte AndrĂ© Brousse de Montpeyroux rĂ©serve, Marcel ClĂ©dic, Jean-Claude Denys, Jean Ferrandi, Filippi, Gaston, Jean Graziani[rĂ©f. nĂ©cessaire] 83, François Le Berre, Paul-Alain LĂ©ger, NoĂ«lle Lucchetti, Montagnon, Messud, Mosconi, Raymond Mura, Ponsolle, Pouilloux, de Saint Remy, Jean RenĂ© SouĂštre, AndrĂ© Troise, Vallauri Lieutenant de vaisseau Cucherat Lieutenants Hourtoule, Claude Goulette, Georges Reynald, Bernard, Madoui, Porte, LĂ©onardi, Mertz, Garceau, Pauc, Panzani, Henry Lobel, de la Bigne, Labriffe, RenĂ© Coatalem, Christian LefĂšvre Sous Lieutenants Claude Dupont, Guy Montero, RĂ©my Madoui, Jean François Collin, Charles Bourde Adjudant Chef Georgio Adamo Muzzati maquis Albert Adjudants Rebatel, Faye, Michel Sergent Chef Baude, LĂ©onardi Sergent ClĂ©ment, Carado, Robin Caporal Chef Bernard soi-disant Gabriel, dĂ©serteur du 6e son nom est Ă©voquĂ© Ă la radio dans Inter actualitĂ©s » Caporal De la Chapelle d'Apcher LĂ©gionnaire Claude Tenne, alias Marco ou Marc Tenard Delta, qui s'Ă©vadera de la prison de l'ile de RĂ© en 1967, lĂ©gionnaire Large Sympathisants et soutiens Le commandant Raymond Muelle, campagne de Corse et d'Elbe en 1943, campagne de France en 1944, campagne d'Allemagne et d'Autriche en 1945, ancien chef du 1er bataillon de choc, lieutenant au 2e BEP en Indochine, capitaine au 11e Choc en 1954 en AlgĂ©rie, commandant au SDECE en 1957. En octobre 1962, bien que nâayant pas rejoint ceux quâon appela les soldats perdus » il fut arrĂȘtĂ© et inculpĂ© de complot contre la sĂ»retĂ© de lâĂtat et de dĂ©tention illĂ©gale dâarmes. Il semble quâon lui ait reprochĂ© dâavoir conservĂ© des liens dâamitiĂ© avec certains soldats rebelles. Quant Ă la dĂ©tention dâarmes il Ă©tait dit-il collectionneur, mais il ajoute avec humour Bon, dâaccord, je nâaurais peut-ĂȘtre pas dĂ» garder les munitions » La guerre dâAlgĂ©rie 54-62, TrĂ©sor du Patrimoine, volume 11. En fĂ©vrier 1964, il est condamnĂ© avec sursis mais il est mis Ă la retraite d'office et doit quitter lâarmĂ©e. Le colonel Bernard Moinet dĂ©missionne de l'armĂ©e dĂšs qu'il apprend le massacre des Harkis. Il donna de nombreuses confĂ©rences et publia un livre L'X en croix en hommage au colonel Bastien-Thiry. Les juifs pieds-noirs et l'OAS Les attentats du FLN touchent Ă©galement les synagogues et les rabbins en janvier 1962, le FLN commet des attentats dans le quartier juif de Mostaganem ; une grenade est lancĂ©e sur un marchĂ© du quartier juif de Constantine en mai ; etc. Durant cette pĂ©riode, la communautĂ© juive s'oriente d'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale vers une position de neutralitĂ©. Les organisations communautaires font preuve d'une extrĂȘme modĂ©ration et refusent de prendre politiquement position ; pourtant certains de leurs membres s'engagent au sein de l'OAS, de maniĂšre individuelle comme Jean Ghenassia qui deviendra le lieutenant de Joseph Ortiz selon Emmanuel Ratier, ou collectivement comme Ă Alger, Ă Oran et Ă Constantine oĂč ils seront particuliĂšrement actifs. RegroupĂ©s au sein des Commandos Colline », ces groupes sont liĂ©s aux rĂ©seaux France RĂ©surrection conduits par Elie Azoulai et Ben Attar. Ils assassineront certains Ă©lus musulmans, essaieront de mettre le feu Ă la prison oĂč sont dĂ©tenus des hommes du FLN, et abattront des officiers français, comme le lieutenant-colonel Pierre Rançon, chef du 2e Bureau d'Oran, chargĂ© de la lutte anti-OAS. Les musulmans et l'OAS L'OAS avait lancĂ© un appel aux français-musulmans pour combattre auprĂšs d'eux, contre le FLN. En 1962, on dĂ©nombre au moins deux musulmans parmi les jeunes dirigeants de l'OAS. En 1963, Bachaga Boualam explique ainsi l'engagement de nombreux musulmans au sein de l'OAS MĂȘme au moment oĂč tout Ă©tait perdu, il y avait dans le cĆur de certains Musulmans l'immense espoir que les chefs militaires prestigieux qui avaient Ă©tĂ© Ă la tĂȘte de l'ArmĂ©e française et qui avaient pris la tĂȘte de l'armĂ©e secrĂšte parviennent Ă la victoire. J'ai le devoir d'Ă©crire que si de nombreux Musulmans, beaucoup plus nombreux qu'on ne le dit, se sont embarquĂ©s sur cette galĂšre qu'ils soient du MNA ou de l'AlgĂ©rie française, c'est qu'ils voyaient dans l'OAS une planche de salut, leur derniĂšre avant de s'avouer vaincus, avant de dire dĂ©finitivement, nous avons Ă©tĂ© trahis ». Groupuscules se rĂ©clamant hĂ©ritiers de l'OAS en 2017 et 2018 L'OAS a cessĂ© ses activitĂ©s en 1965. Bien que le groupe ait disparu au cours des annĂ©es 1960, deux groupuscules se rĂ©clamant hĂ©ritiers de l'OAS sont apparus briĂšvement en 2017. L'un d'eux comportait une dizaine d'individus, l'autre Ă©tait constituĂ© d'un unique adolescent. Ils ne sont donc aucunement comparables Ă une renaissance de leur modĂšle. En octobre 2017, le premier groupuscule qui se faisait appeler OAS, constituĂ© de huit personnes dont trois mineurs, projetait des attentats sans prĂ©paration concrĂšte contre des hommes politiques pendant la campagne prĂ©sidentielle ». Le second groupuscule Ă©tait constituĂ© d'un unique mineur isolĂ© se faisant passer pour un commando nommĂ© CDPPF » ou OAS 26 septembre ». Il s'est rendu Ă la police le 29 janvier 2018 aprĂšs plusieurs agressions racistes au marteau et deux tentatives d'incendie contre l'universitĂ© de Bourgogne entre-autres.
barbie et la porte secrĂšte en entier